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La crise malienne, vraiment il faut qu`on en parle
Publié le mercredi 19 decembre 2012  |  Le kassin




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La crise malienne, vraiment il faut qu'on en parle.
Au moment où la communauté internationale, la Cedeao et la majorité de la classe politique insistaient sur la nécessité de mettre à l'écart les membres de la junte militaire dans l'exercice du pouvoir transitoire c'est CMD lui même qui a tout fait pour maintenir leur emprise sur le pouvoir (octroie de la majorité des ministères régaliens:défense, sécurité, administration territoriale, justice; loi de protection et légalisation en amnistie et en comité de suivi, silence coupable sur les arrestations extrajudiciaires..)
Personne n'est contre l'armée malienne, personne n'est contre la garnison de Kati, mais le rôle d'un militaire c'est défendre un pays et non s'immiscer dans l'exercice d'un pouvoir constitutionnel.

En s'associer avec les aventuriers de Kati contre vents et marées CMD a signé sa propre mort clinique et politique.
Il n'a rien fait pour permettre un retour rapide à l'ordre constitutionnel normal.
D'ailleurs il méprisait la constitution du Mali, à la quelle il préférait l'accord-cadre qui lui a permis d'être nommé premier ministre.
Une association d'hors-la-loi finit toujours par la trahison et l'histoire est suffisamment remplie d'exemples que CMD ne pouvait ignorer l'issue de son alliance avec les putschistes de Kati et contre la volonté et les efforts de la communauté internationale.
Voici quelques exemples de l'histoire:
( Mali: Moussa-Tiekoro-Kissima;
Burkina Faso: Blaise-Sankara-Lingani-Kaboré;
Côte d'ivoire:Guëi-Gbagbo;
Guinée Conakry:Dadis-Toumba-Konaté, etc.)
Le jour où l'association Sanogo-Konaré-Seyba-Youssouf va voler en éclat, que personne ne soit surpris et surtout n'allez pas nous parler de morale du genre "on ne traine pas un homme déjà à terre" puisque quand on décide d'être hors-la-loi on décide que tout est permis et on vend son âme au Diable, on rentre dans un jeu, et on se doit de le gagner loin de la morale et de la retenue.
C'est pour éviter ces dérives qu'on insiste et, on ne se lassera jamais de le dire aux maliens, de respecter et de faire respecter les règles que nous avons nous mêmes établies dans notre société.
Respectons notre constitution, puisque les autres nous ne respecteront jamais si jamais nous ne respectons pas nos propres règles.
Comprenons les autres s'ils exigent de nous le respect de notre constitution.
Écoutons les américains s'ils nous exigent un président légitime issu des urnes pour conduire notre pays dans le respect de nos textes.
Puisque les islamistes au nord ne veulent ni partition ni indépendance, pourquoi ne pas les proposer comme préalable au dialogue (auquel ils sont disposés) qu'ils laissent les populations du nord voter pour leur président?
Iyad Aghali s'est toujours réclamé du Mali malgré ses dérives, donc cessons les spéculations stériles et organisons une élection sur toute l'étendue du territoire au nord comme au sud puisque les islamistes qui contrôlent le nord n'ont jamais parlé d'indépendance ni autodétermination.

Leur problème c'est la Charia et ils peuvent le discuter avec le nouveau président élu car Dioncounda n'a ni la légitimité (mais il est légal car la constitution qui lui confère la place de président par intérim) ni le courage de régler définitivement cette crise.
Le régime d'exception qu'est la transition n'est pas bien indiqué pour régler la crise malienne car il faut beaucoup d'argent pour remettre le pays sur le droit chemin et avec la transition le Mali n'a pas la plénitude de la coopération internationale sans laquelle on ne peut rien faire.
Ce n'est pas un budget annuel de 1000 milliards de FCFA qui va faire une guerre et organiser des élections générales, tout en continuant de payer les fonctionnaires et d'assurer une année scolaire et universitaire normale, d'assurer des services publics de santé, de fourniture d'eau et d'électricité, d'entretien routier, et de fonctionnement régulier des administrations et des services déconcentrés de l'état même si on annulait tous les programmes d'investissement public.
Ce n'est pas possible.
Si le très expérimenté Diango Cissoko, n'est pas d'accord avec ce que je dis alors qu'il le dénonce publiquement.
Trop de temps perdu à tourner en rond et pour zéro.
Trop de souffrances inutiles de nos populations du nord et même du sud.
Trop d'images négatives du Mali qui marqueront à jamais des générations entières de maliens.
Et souvenons nous, ce pays ne sera grand que si les maliens sont grands.
Et pour que les maliens soient grands il faut qu'ils libèrent leurs esprits des futilités et des tares inutiles, il faut que nous éduquons nos enfants pour que nous tous prendrons le droit chemin, enfin, il faut que nous acquérions le savoir, où qu'il se trouve.
Mais à regarder de près, nous avons très peu d'hommes capables de vision et d'actions d'envergure pour sortir le pays de l'ornière.

CMD était dans ce registre d'hommes incapables mais il n'est pas le seul.
Et ça sautait à l'œil avec ses agitations inutiles et ses émotions d'enfant emballées dans une carapace de scientifique émérite.
Sanogo et Dioncounda sont aussi incapables, car leur vision pour le Mali et les actes qu'ils posent ne sont pas les médicaments qu'il faut pour le malade Mali.
On n'emploie pas un dentiste dans un bloc opératoire pour cardiaque sans aucune formation de chirurgie cardiaque.

Bonne journée aux CHU de Gabriel Touré et du Point G!

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