Le Centre Islamique de Bamako a servi de cadre le samedi, 15 décembre 2012, à un meeting d’information et de sensibilisation sur l’annulation du bureau du Haut Conseil des Guinéens du Mali, alors dirigé par Cheick Fanta Mady dit Donsoba Kouyaté. Présidé par le représentant du Ministre guinéen des affaires étrangères, en présence de M. Sita Camara, président de la Communauté guinéenne au Mali, entouré des membres de l’Amicale et d’une foule nombreuse, cette rencontre a pu déceler les zones d’ombre qui minaient le Haut Conseil des Guinéens résident au Mali (H.G.M)
Depuis le début de l’année 2012, rien ne filtrait au sein de la communauté guinéenne au Mali. Cela, suite à la mise en place du bureau du Haut Conseil des Guinéens au Mali, le 27 janvier 2012, à travers la lettre circulaire de Mme Kaba Rougui Barry, Ministre délégué des Guinéens de l’étranger. Suite à cette décision ministérielle incompréhensible, les Guinéens résident au Mali ont fait part de leur ras-le-bol aux autorités du pays, tout en dénonçant la reconnaissance du nouveau bureau illégalement mis en place.
Et cela, sans passer par les urnes. Après avoir analysé les faits, l’ex-Ambassadeur guinéen au Mali a reporté la mise en place du bureau dudit Haut Conseil des Guinéens au Mali, le 9 mars 2012, en attendant les instructions des autorités du pays d’origine (la guinée). Selon le président de la communauté guinéenne au Mali, Sita Camara, malgré ce report, à la surprise générale de tous, au cours du journal télévisé du 12 avril 2012, les uns et les autres ont appris la confirmation du bureau de Cheick Fanta Mady Kouyaté dit Donsoba.
De n’analyse de ces événements, le conférencier affirme que la mise en place de ce dernier bureau a été orchestré par un général de Brigade du nom d’Ousmane Konaté, ex-Ambassadeur de la République sœur de la Guinée au Mali, pour des desseins inavoués, dit-il. «Comment un Ambassadeur relevé de ses fonctions, au moment des faits, puisse cautionner la mise en place d’un bureau qu’il a lui-même manifestement suspendu», se demande-t-il.
Ces péripéties ont indigné les ressortissants du pays d’Alpha Condé, qui évoquent le manque de respect des auteurs de ces fâcheux et malencontreux événements. En vrais démocrates, les ressortissants guinéens ont adressé des correspondances aux autorités de leur pays d’origine. En réplique, il leur a été demandé de constater la lettre circulaire du 9 mars qui ordonne la suspension de toute élection en attendant les instructions de l’autorité de l’Etat.
Comme preuves, les trois lettres d’annulations lui ont été adressées par le Ministre guinéen de l’étranger. La dernière lettre de rappel qui lui a été adressée par le Ministre délégué des Guinéens, indiquait ceci: «Il vous a été délivré une certification qui n’est pas conforme pour les délégués. Il vous a été instruit de ne pas en faire usage (la présidence du Haut conseil des guinéens au Mali) depuis un moment, ce rappel pour vous le notifier scrupuleusement. Il me revient de vous demander d’annuler immédiatement l’acte administratif N° 134ML du 4 mars 2012 délivré par mon département, suite à l’élection du Conseil des guinéens au Mali, élection reprise par plus de 200 associations des Guinéens au Mali le 6 Avril 2012» (lettre du Ministre délégué des Guinéens de l’étranger en date du 13 juillet 2012).
Malgré cela, Donsoba continue à exercer les fonctions de président du Haut Conseil des Guinéens résident au Mali. Afin d’éviter toutes altercations, le président de la Communauté guinéenne au Mali demande aux ressortissants de son pays de ne pas se laisser distraire par des informations tendancieuses, diffamatoires et mensongères qui, selon lui, n’ont d’autre but que de créer la confusion dans l’esprit des honnêtes citoyens, d’instaurer la haine, la discorde et la division au sein de la Communauté.
En conclusion, les uns et les autres ont formulé des vœux de succès à l’actuel président du pays, Alpha Condé, tout en souhaitant que la paix s’installe le plus vite possible au Mali.