Trois mois après la mise en place d’une commission de conciliation entre le bureau sortant du Conseil national des jeunes (Cnj) et celui dirigé par Oumar Maïga, les choses n’avancent pas. C’est pourquoi Oumar Maïga a déclaré au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le 18 décembre à la pyramide du souvenir que son équipe va très prochainement occuper le siège.
Pour trouver un dénouement à la crise de leadership qui traverse le conseil national des jeunes (Cnj) une commission de dialogue a été mise en place par le Département de tutelle. Mais aux yeux de l’autre tendance dirigée par Oumar Maïga, le bureau sortant ne se montre pas coopératif. C’est pourquoi dit-il nous allons prendre nos responsabilités. « Nous allons très prochainement occuper notre siège pour poursuivre nos activités pour l’intérêt général des jeunes du Mali », a-t-il précisé.
Dans son intervention, Maïga a affirmé que le Bureau sortant ne jouit d’aucune légitimité. Le congrès ordinaire des jeunes à Tombouctou en 2010 n’a pas respecté les textes qui régissent le conseil national des jeunes, soulignera M. Maïga. Il a également évoqué les mauvaises pratiques auxquelles le bureau sortant s’adonnait. « Ce bureau ne travaillait que pour l’intérêt unique de ses membres et non des jeunes du pays. Il est allé jusqu’à glisser illégalement certains de ses membres dans la fonction publique au détriment des autres fils du pays. Parmi les radiés de la Fonction publique, 12 sont membres du bureau sortant de Cnj » a laissé entendre Oumar Maïga.
A en croire Maïga, la violation des textes du Cnj lors du dernier congrès ordinaire et les pratiques malsaines du bureau issu dudit congrès ont précipité la tenue du congrès extraordinaire tenu le 19 mai qui validé son bureau. Donc, pour lui, il est le seul représentant légitime des jeunes du Mali. Rappelons que fort de cette conviction, son équipe avait occupé le siège du Cnj. D’où le bras de fer entre les deux tendances. Pour gérer ce conflit explique le conférencier, le ministère de tutelle a mis en place une commission de conciliation dirigée par le ministre Hamey Founè Mahalmadan avant d’être confiée à son directeur national. « Nous avons fait des concessions. On a cédé le siège et participé au dialogue. Mais depuis trois mois, des tergiversations continuent. Pire l’autre tendance se montre non coopérative », déplore Maïga.
Très déçu par la manière dont l’affaire du Cnj est géré, il a martelé que les promesses de changement ne sont pas au rendez-vous. « Les autorités actuelles sont en train d’endormir la conscience des Maliens », a-t-il regretté.
«De toutes les façons, nous nous sommes assez patientés, nous allons très prochainement occuper notre siège», a conclu Oumar Maïga.