Décidément rien ne va plus au sein du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM) en commune II du district de Bamako, pour preuve, le parti ira avec deux listes différentes lors des élections communales régionales et du district de Bamako le 25 octobre prochain. Il s’agit de la liste de 41 membres dont 13 femmes dirigée par Mme Sissao Yakaré Tounkara et celle du Rpm-Adema-Mpr-Codem-Asma- voix du peuple comprenant le maire sortant de la Commue II, Youssouf Coulibaly, la femme de Karim Keïta (fils d’IBK) et Madou Diallo dont son bureau est contesté. Déjà, le bras de fer a commencé, car le maire de la commune II, Youssouf Coulibaly a refusé de légaliser le jeudi 10 septembre 2015 la liste dirigée par son adversaire, Mme Sissao Yakaré Tounkara. Cette dernière a pu légaliser sa liste en commune I du district de Bamako pour la déposer au gouvernorat du district afin de pouvoir concourir.
Le jeudi dernier, l’atmosphère était tendue à la mairie de la commune 2 du district. Et pour cause, la liste de Mme Sissao Yakaré Tounkara n’a pas été légalisée par le maire Youssouf Coulibaly. « Nous sommes butés à un problème démocratique c'est-à-dire le maire de la commune 2, Youssouf Coulibaly refuse de poser sa signature pour légitimer la liste du RPM dirigée par Mme Sissao Yakaré Tounkara en commune II du district de Bamako conformément mis en place le 30 août 2015 selon les statuts et règlements du parti RPM.
Notre liste pour les élections communales est composé de 41 membres à 100% Rpm respectant le quota des 30% de femmes proposé par le président Ibrahim Boubacar Keïta parce que nous avons 13 femmes et 9 s jeunes sur la liste », c’est avec une certaine colère que le secrétaire chargé de la question électorale Rpm de la commune II, Demba Dabo à montrer son indignation face à ce refus. Selon lui, le maire Youssouf Coulibaly a refusé de légaliser leur liste, car il fait partie de la liste de leur challenger Madou Diallo comprenant également la femme de Karim Keïta (le fils du président IBK). Ils forment ensemble la liste Rpm, Adema, voix du peuple, Asma, Mpr et Codem, a précisé Demba Dabo. Selon lui, le bureau légal Rpm en commune 2 est celui dirigé par Mme Sissao Yakaré Tounkara.
Et de poursuivre que le bureau de Madou Diallo est illégalement reconnu par le secrétaire politique du bureau politique national du RPM, Nancoma Keïta. « Nous reconnaissons notre bureau légal selon les textes du parti. L’article 22 du statut du parti stipule qu’on peut aller en conférence ordinaire avec les 12 sous-sections légalement mises en place ou à la demande des 12 sous-sections mises en place ou à la demande du bureau sortant, mais le même texte dit en bas que la conférence peut être convoqué par la majorité simple des sous- sections alors que la commune II RPM compte 12 sous sections et nous avons à notre actif 8 sur 12 sous- sections, c’est pourquoi nous avons convoqué une conférence extraordinaire pour mettre en place le bureau que dirige aujourd’hui Mme Sissao Yakaré Tounkara conformément aux textes du parti», a déclaré Demba Drabo.
Avant de signaler que le maire de la commune 2 ne devrait pas refuser de légaliser leur liste car, ajoute-il, il est là pour la population. Ce n’est que tard dans la nuit du jeudi 10 septembre que la liste de Mme Sissao a pu être légalisé par la mairie de commune I du district afin de pourvoir concourir aux élections communales du 25 octobre prochain. Ainsi, le bicéphalisme au sein du Rpm en Commune II est donc patent maintenant et le parti présidentiel ira en rang dispersé lors des élections communales avec deux listes différentes. La liste de Mme Sissao et celle de Madou Diallo. Les yeux sont donc, maintenant, braqués sur la cour constitutionnelle du Mali qui valide les candidatures. Validera-t-elle les deux listes ou une seule ?
Aguibou Sogodogo