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Mouvement Patriotique du 22 Mars (MP22) , soutien du putchiste Amadou Aya Sanogo et du président IBK: « les scandales du régime défraient la chronique…deux ans après, ça suffit ! »
Publié le lundi 14 septembre 2015  |  Le Républicain
Marche
© aBamako.com par as
Marche du MP22 de soutien aux forces armées et de sécurité du Mali
18/09/2012. Bamako. Marche pour la libération des armes bloquées aux frontières de la Guinee et du Senegal. La marche a débutée a la Place de la Liberte. Pr. Rokia Sanogo et Oumar Mariko.




Pour exiger la libération de l’ex putschiste, le Général Amadou Aya Sanogo, les leaders du Mouvement Patriotique du 22 mars (MP22), Perignama Sylla, Mohamed Tabouré, Me Mariam Diawara , ont animé une conférence de presse le vendredi passé à la Radio Kaayira. Les responsables du mouvement pro putsch et soutien du président IBK lors des élections présidentielles passées, sont très en colère contre la gestion des affaires du pays. Même si ces soutiens du président n’avouent pas être en rupture totale avec le pouvoir en place, ils désavouent les pratiques de leur mentor.

Le Mouvement Patriotique du 22 Mars (MP22) exige la liberté immédiate et inconditionnelle pour le Général Amadou Aya Sanogo et les « patriotes militaires et policiers arbitrairement détenus ». selon les leaders du mouvement, rien ne justifie encore l’incarceration de Amadou Aya Sanogo. « Nous nageons en pleine ignorance délibérée des droits de la défense et en pleines violations du secret de l’instruction doublées de cachoteries indignes d’un Etat de droit, en pleines ingérences impérialistes ouvertes qui ne peuvent que déboucher sur une justice aux ordres et à plusieurs vitesses », a déclaré Mohamed Tabouré, leader du MP22. Selon lui, à la vérité IBK et son régime ne veulent, ni ne peuvent juger Amadou Aya Sanogo et ses compagnons. « par conséquent, ils doivent les libérer tous sans jugement. », réclame Mohamed Tabouré.

Sur un autre plan, les responsables du MP22 ont fustigé la gestion d’IBK.« Je regrette de l’avoir voté. Il n’en fait qu’à sa tête. Et il dédaigne ses soutiens. Le premier scandale qu’on a eu dans ce pays est IBK lui-même. Dans ce pays, on assiste à de la foutaise. », a déclaré Mohamed Taboure, leader du MP22. Il ajoutera que les scandales du régime d’IBK défraient la chronique : « en témoignent la haute trahision de l’accord d’Alger…les surfacturations à coup de dizaines de milliards de l’avion présidentiel et des équipements militaires….encore les engrais et pommes de terre « frelatés », les logements sociaux pour ministres, et les accaparements des terres à tour de bras, au nez et à la barbe des millions de paysans et citadins sans défense…les frasques à Kalanbabougou contre les malades blanchis de la lèpre, contre les géomètres et syndicalistes de la CANAM à leur service, frasques dans lesquelles l’ex ministre de la Justice Mohamed Bathily les a spectaculairement arrêtés, condamnés et jetés en prison en dépit de leur detention en bonne et due forme d’un titre foncier. .. ».

Selon les responsables du MP22, après deux ans de gestion du pouvoir : ça suffit ! « IBK est venu en nous jurant : « Nul ne sera au dessus de la loi » ! Mais à présent on cherche en vain la loi elle-même ! Sariya ye ten ! » , a expliqué Mohamed Tabouré. A chaque nouveau scandale IBK tonne avec force. Il promet d’être « sans pitié et intraitable », puis « impitoyable » ! il jure tantôt « c’est une question de santé publique, morale et d’éthique ». Tantôt on entend « il y a trop de dérives » et de « rétrocommissions », « ça suffit ! » Puis les fois d’après, c’est rétrocommissions et silence. Et de fait, on prend les mêmes et on recommence, dans l’impunité la plus totale ! Deux ans après, le MP22 déclare : « ça suffit » !

Madiassa Kaba Diakité
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