Les Médiateurs de la République de l’espace UEMOA étaient réunis, du 10 au 12 septembre dernier, à Bamako, pour apporter leur touche au renforcement de l’intégration dans l’espace monétaire. C’était à l’occasion d’une conférence sur «La libre circulation des personnes, des biens et l’harmonisation des frais d’inscription dans les universités de l’espace UEMOA».
Cette rencontre était initiée par l’Association des Médiateurs de la République des pays membres de l’UEMOA (AMP – UEMOA), avec l’appui financier de la Commission de l’UEMOA. Son ouverture a été présidée par le Premier ministre, Modibo Kéita, en du président de l’Association des Médiateurs de la République (AMP -UEMOA), N’Golo Coulibaly, non moins Médiateur de la Côte d’Ivoire, du Commissaire en charge du département du Marché régional du commerce, de la concurrence et de la coopération, Christophe Dabiré, et, bien sûr, du Médiateur de la République du Mali, Baba Hakib Haïdara.
Outre les experts de la Commission de l’UEMOA et de ses pays membres, la rencontre a regroupé les usagers de la route, les représentants des ordres professionnels, du monde académique, du monde de la communication et des chambres consulaires. Durant les trois jours de travaux, ils ont évoqué des faits et situations vécus dans la pratique et échangé sur leurs expériences respectives.
Dans ses mots de bienvenue, le Médiateur de la République du Mali a indiqué qu’un des objectifs de la coopération au sein de l’AMP – UEMOA est de contribuer, communautairement, à l’amélioration de la protection des citoyens membres de l’union monétaire et l’efficience des administrations publiques de nos Etats.
A en croire le Commissaire en charge du département du Marché régional, du commerce, de la concurrence et de la coopération, «la liberté de circulation des personnes, la liberté de circulation des biens, la libre prestation des services et la liberté de circulation des capitaux, font partie des 47 libertés fondamentales dans tout processus d’intégration. Elles constituent de ce fait les piliers essentiels du marché commun».
C’est pourquoi, a-t-il rappelé, depuis 1996, des efforts sont déployés pour que ces libertés deviennent réalités dans l’espace commune. Selon le Commissaire Dabiré, la marche vers l’édification du marché commun a donné également lieu à la levée des mesures restrictives qui régissaient les mouvements des personnes et des capitaux au sein des deux espaces communautaires que sont l’UEMOA et la CEDEAO.
A ses dires, cette libre circulation des personnes et le droit d’établissement a commencé par les professions libérales, notamment les médecins, les pharmaciens, les chirurgiens-dentistes, les avocats, les architectes, les vétérinaires, les experts comptables et les comptables agrées.
En ouvrant les travaux de cette rencontre, le Premier ministre a fait savoir que le Gouvernement malien appréciait cette initiative de l’AMP – UEMOA. Selon lui, il s’agit de créer un espace où chaque ressortissant d’un Etat membre se sentira dans un autre Etat comme s’il était chez lui.
Gageons donc que cette initiative puisse poser les balises d’une véritable intégration des peuples de l’espace monétaire ouest africain.
Youssouf Diallo