Le jeudi 10 Septembre 2015 s'est tenue à l'Agence Principale BCEAO à Bamako, la cérémonie de remise du Prix Abdoulaye Fadiga pour la promotion de la Recherche Economique au titre de l'année 2014 et du lancement de l'édition 2016. Ce prix biennal institué par la BCEAO, d'une valeur de 10 millions de francs CFA, vise à contribuer au développement des activités de recherche au sein de l'Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) en récompensant un travail de recherche original portant sur un sujet d'ordre économique, monétaire ou financier présentant un intérêt scientifique avéré pour les Etats membres de l'UEMOA et pour la BCEAO.
Le constat est que le Mali (nos jeunes chercheurs) a été absent depuis la création du prix. Personne n'a osé postuler, à plus forte raison d'être primé ou pas. La 1ère édition a été remportée en 2008 par un Nigérien, la 2ème par deux Sénégalais, la 3ème par un Ivoirien, secondé par un Burkinabé, et la dernière édition à savoir celle d'hier fut remportée par un Togolais, secondé par deux Béninois. Vous comprenez donc que nos jeunes chercheurs économistes sont totalement absents.
Pourtant, le rôle prédominant de la recherche dans l'impulsion et la construction de la croissance et du développement est reconnu. L'Université joue le rôle moteur en matière de recherche, dans la mesure où elle constitue le creuset des chercheurs, toutes disciplines confondues. Par ailleurs, des structures de recherche économique existent, à l'instar de la FSEG, de l'IUG, de l'ISFRA..., alors que l'effectif des doctorants et des jeunes docteurs augmente.
Mais, où sont donc passés nos jeunes chercheurs?
Ils disposent de plus en plus d'outils et d'équipements nécessaires pour la recherche, entre autres, ordinateurs, logiciels, documents, connexion internet...pour relancer le défi de la recherche. Il y a lieu de dynamiser la recherche économique afin qu'elle puisse répondre aux priorités de développement national, et pour cela recentrer les efforts sur les problématiques de l'atteinte du millénaire pour le développement. Il y a lieu ensuite de valoriser les résultats de la recherche, et de les diffuser en vue de leur utilisation pour résoudre les grands problèmes de la nation.
J'espère que vous ferez un article sur la base de ces éléments d'information afin de sensibiliser nos jeunes chercheurs économistes et de les amener à relever le défi.
Cordiale estime et sentiments fraternels.
Pr Abdrahamane SANOGO
De la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) de l’Université de Bamako