Sur les différents marchés à bétail de la capitale, les bêtes sont hors de prix et les marchands ne manquent pas d’arguments pour justifier la situation.
« Cher, très cher, les bêtes sont hors de prix », répète sans cesse, avec un accent sénégalais, un homme qui fait des va-et-vient sous les hangars. Nous sommes au marché de bétail de Sabalibougou. L’homme serait le chef d’un groupe de Sénégalais venus s’approvisionner en moutons dans notre pays dans la perspective de la fête de Tabaski. Ce Sénégalais n’est pas le seul à constater la flambée des prix des moutons. Tous les acheteurs se plaignent de la cherté des bêtes à l’approche de la « Grande » fête.
L’Aïd El Kébir sera en effet célébrée la semaine prochaine dans notre pays. A la différence de celle du Ramadan, cette fête fait l’objet d’une prescription particulière qui recommande aux fidèles musulmans d’immoler des bêtes. Afin de commémorer le sacrifice effectué par Abraham, les musulmans sont tenus de faire de même, s’ils en ont les moyens. Les béliers, ensuite les brebis, sont les bêtes recommandées en premier lieu. Celui qui n’a pas les moyens de s’acheter un mouton, peut sacrifier un bouc ou une chèvre. Le bœuf, la vache, le chameau et même les poulets peuvent aussi tenir lieu de bêtes sacrificielles.
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