Que les différents protagonistes de la scène politico-sécuritaire malienne soient d’accord sur un point en l’état actuel des choses est réjouissant. Ainsi, au sein de la majorité et de l’opposition et des deux principales coordinations des mouvements armés du Nord, les voix se sont élevées pour exiger le report des élections communales et régionales et du district du 25 octobre. Le gouvernement, qui ignorait les appels au report, a décidé de se rendre à l’évidence.
C’est ainsi que se tiendront aujourd’hui deux rencontres sur le sujet : dans un premier temps, le ministre de l’Administration territoriale rencontrera les représentants de la société civile avant de conférer avec la classe politique pour, prévient le gouvernement, parvenir à un consensus sur un report et surtout un calendrier électoral.
Mais d’ores et déjà, les mouvements rebelles et la Plateforme des mouvements d’auto-défense ne semblent pas presser à aller à ces scrutins locales et tiennent à rappeler que les tenir maintenant “n’est pas en harmonie avec les objectifs de paix et de réconciliation recherchées” par l’accord signé qui prévoit une “période intérimaire” de 18 à 24 mois pour permettre la prise de “mesures exceptionnelles” essentiellement administratives et législatives pour permettre la tenue des votes.
DAK