Politique
Billet : IBK pas au même diapason que ses concitoyens ?
Publié le mardi 15 septembre 2015 | L’Indépendant

© AFP
Presidentielle 2013: lancement de la campagne du candidat Ibrahim Boubacar Keita Dimanche 07 juillet 2013.Bamako, Stade du 26 mars. Des milliers de personnes sont présentes dans les gradins et sur la pelouse pour le lancement de la campagne du candidat Ibrahim Boubacar Keita. |
|
Plus de deux semaines après que le président de la République eut haussé le ton pour exiger “le retrait sans condition des troupes de la Plateforme d’Anéfis “, l’on continue de n’observer qu’un timide “ processus de repli “, qui n’est d’ailleurs pas achevé, de ces groupes armés.
Les mouvements républicains unionistes, qui défendent l’unicité, l’indivisibilité et la laïcité de l’Etat malien, s’apprêteraient d’ailleurs, selon certaines sources, à reconquérir d’autres localités dans les environs d’Anefis, compromettant sérieusement la mise en œuvre de l’Accord du 20 juin 2015. Est-ce pour narguer le chef de l’Etat, ardent défenseur de l’application stricte du document de paix issu du processus d’Alger ?
S’y ajoute qu’au moment où IBK rend hommage à la MINUSMA, dans sa grande interview de ses deux ans au pouvoir, vantant quasiment son intervention pour ” stabiliser le pays “, les femmes leaders et de nombreuses organisations de la société civile malienne menacent d’organiser un sit-in de protestation contre ” la partialité “ de la mission onusienne au Mali. Preuve que le chef de l’Etat et son peuple ne sont pas sur la même longueur d’onde. Ils ne semblent pas, en tout cas, avoir la même lecture de la situation que vit le pays.
Lors de cette interview, le président de la République n’a pas pu esquiver une question de notre confrère Sékou Tangara d’Africable : “ Le peuple avait cru que vous étiez l’homme de la fermeté, décidé à mater la rébellion ou à faire l’usage de la force pour résoudre le problème ; vous avez fini par vous investir dans les négociations avec les rebelles. Qu’est-ce qui s’est passé ? “. IBK a presque interrompu le confrère : ” Je n’ai pas été élu pour faire la guerre, mais pour le dialogue et faire la paix…”.
Là aussi se trouve une différence d’approche avec l’opinion publique dominante au moment de l’élection présidentielle de 2013. Plus d’un croyait dur comme fer qu’avec IBK au pouvoir, les jours des rebelles étaient comptés. Manœuvre dolosive d’un candidat envers son peuple ou mauvaise lecture d’un peuple qui a surestimé un candidat ? Nul ne saurait le dire aujourd’hui.
Constat au moins sûr : le président de tous les Maliens n’a apparemment pas la même lecture de la gestion du pays que la plupart de ses concitoyens.
Bruno D. SEGBEDJI

Commentaires
Dans le dossier
Sondage
|
Autres articles
La relégation des quatre clubs sera soumise à l’appréciation de l’Assemblée générale ordinaire de la FEMAFOOT du 31 octobre
L’Indépendant - 15/9/2015
Les accords de don de financement ont été signés hier entre la Banque mondiale et le Mali : Plus de 2,420 milliards de FCFA pour l’élimination et la prévention de plus de 600 tonnes de pesticides obsolètes
L’Indépendant - 15/9/2015
Imbroglio des élections locales et régionales : L’Accord de paix et de réconciliation pour nous aider à avancer
L’Indépendant - 14/9/2015
Gestion de la crise sécuritaire au Mali : Quand le patron de la MINUSMA passe aux aveux sur la partialité de sa mission
L’Indépendant - 15/9/2015
Inculpée et écrouée à la prison de Bolé depuis le 20 août dernier : L’ex-ministre et ex-DG de l’APEJ Sina Damba sera fixée aujourd’hui sur sa demande de liberté provisoire
L’Indépendant - 15/9/2015
Tous les articles d'actualités
L’Indépendant - 15/9/2015
L’Indépendant - 15/9/2015
L’Indépendant - 14/9/2015
L’Indépendant - 15/9/2015
L’Indépendant - 15/9/2015
