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Le porte-parole de la Plateforme des mouvements républicains à propos des élections de proximité du 25 octobre “En s’entêtant, le gouvernement veut nous éliminer politiquement” Me Harouna Toureh dixit
Publié le mardi 15 septembre 2015  |  L’Indépendant
Déclaration
© aBamako.com par I.DIA
Déclaration conjointe du Mouvement Arabe de l`Azawad et de la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance
Bamako, le 12 septembre 2013 à la maison de la presse de Bamako. Fidèles aux termes de leur déclaration conjointe à Ouaga du 13 juin 2013, et à leur engagement, librement pris dans l`accord de Ouaga du 18 juin, le MAA et la CM-FPR se disent prêt à respecter l`intégrité nationale et la souveraineté du Mali.




S’il y a au moins une chose qui fait l’unanimité auprès de la majorité des Maliens de tous bords, c’est bien l’impossibilité de la tenue des élections communales et régionales, le 25 octobre prochain. Ainsi, après plusieurs personnalités de la classe politique et les ex-rebelles qui ont tous exprimé leur désapprobation au maintien de ces scrutins à la date indiquée, c’est au tour des mouvements de la Plateforme de réclamer publiquement un report. Cela par respect aux dispositions de l’accord de paix signé par toutes les parties qui stipulent une période intérimaire allant de 18 à 24 mois durant laquelle des ” mesures exceptionnelles ” seront prises. Pour le porte-parole de ces mouvements acquis à la République, Me Harouna Toureh ” le gouvernement, en s’entêtant de la sorte, veut nous éliminer politiquement “.

Me Harouna Toureh de préciser que si le gouvernement ne revient pas à la raison en se conformant aux engagements qu’il a pris devant la Communauté internationale, leurs mouvements n’excluront pas la possibilité de s’allier aux ex-rebelles pour barrer la route à ce projet. Raison pour laquelle les mouvements appartenant à la Plateforme (GATIA, MAA-loyaliste et la CMFPR) estiment que le gouvernement doit reconsidérer sa décision de tenir les élections communales et régionales le 25 octobre prochain. Ils soulignent que cela n’est pas en harmonie avec les objectifs de paix et de réconciliation tant recherchés. Dans une récente correspondance adressée à la Médiation, les mouvements de la Plateforme ont clairement argumenté la thèse de la nécessité du report. Ce, au-delà du fait que sur le terrain, la situation sécuritaire s’est considérablement dégradée avec la reprise des hostilités entre les mouvements armés signataires de l’accord et le retour en force des terroristes dans la partie septentrionale, à travers des attentats qui se sont mêmes étendus vers le centre et le sud du pays. Ainsi, selon ces mouvements, ces scrutins ne peuvent être maintenus à la date indiquée si l’on s’en tient à ce que dit l’Accord de paix. Lequel prévoit l’ouverture d’une période intérimaire après la signature dudit document. Une période qui sera mise à profit pour prendre des mesures exceptionnelles. Lesquelles vont du maintien de la révision d’une nouvelle loi électorale par l’Assemblée nationale pour la prise en compte des dispositions de l’accord relatives à ce sujet à la mise en place, au plus tard trois mois après la signature du document, des autorités chargées de l’administration des communes, cercles et régions durant ladite période. En passant par la fixation de leur désignation, leurs compétences et modalités de leur fonctionnement de manières consensuelles par toutes les parties. A ces conditions s’ajoutent bien évidemment le retour des déplacés et réfugiés dans leurs terroirs qui n’a encore fait l’objet d’aucune concertation.

Administration inexistante

Parallèlement à ces faits, plusieurs sources ont rapporté que sur le terrain des candidats voulant déposer des listes ne trouvent pas d’interlocuteurs, car l’administration n’est toujours pas redéployée à cause de l’insécurité galopante dans les régions du nord. Face à l’absence de tous ces ingrédients, il est clair que la décision du gouvernement de maintenir ces scrutins à la date du 25 octobre répond à d’autres impératifs.

Pour Me Harouna Toureh inutile de chercher loin : ” Le gouvernement, en s’entêtant dans cette décision, veut procéder à une élimination politique ciblée des leaders des mouvements armés “. A l’en croire, si cette volonté perdure, les mouvements de la Plateforme n’excluent pas de s’allier aux ex-rebelles pour barrer la route à ce projet. Car, il s’agit pour eux de défendre les aspirations des populations vivant dans cette partie du pays. En clair, il invite le gouvernement à ne pas violer les engagements qu’il a pris devant la Communauté internationale en signant l’accord de paix.

Autant d’arguments qui plaident donc en faveur d’un report de ces scrutins que le gouvernement doit prendre en compte au risque d’être taxé de mauvaise foi dans l’application des clauses dudit accord qui n’a même pas encore commencé, à presque trois mois, après le parachèvement de sa signature par les différents protagonistes.

Massiré Diop
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