Après quatre jours de formation sur les droits des aides familiales en matière de la santé sexuelle et reproductive, tenue à l’AMPPF, les membres du mouvement d’action des jeunes (Maj-Mali), ont procédé vendredi dernier à l’organisation d’une conférence-débat pour échanger avec les aides familiales qui ont bénéficié de la formation. La séance a été présidée par mademoiselle Adam Dicko, présidente nationale du Maj-Mali, en présence de M. Bacary Togola, Responsable de l’APAFE Muso Dambe, M. Réné Sanogo, Responsable du centre d’accueil, d’écoute et d’orientation de la Mairie du district et de Sokona Tounkara, Trésorière générale du mouvement, non moins Directrice du projet.
Pour les conférenciers, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’exécution d’un projet, intitulé «Si j’ai des droits, elles aussi». Ce projet consiste pour la Présidente Adam Dicko, à former et informer les aides familiales, afin qu’elles soient des modèles pour passer l’information à leurs concitoyens. En effet, la formation proprement dite a duré quatre jours et le thème portait essentiellement sur les droits des aides familiales en matière de la santé sexuelle et reproductive. Cette formation a permis à 20 aides familiales d’être formées, ainsi qu’à 6 encadreurs.
Pour la présidente, au début il y’avait quelques inquiétudes par rapport à cette formation puisque c’était la première fois que son mouvement travaille avec elles (aides familiales). Mais grâce à l’implication, dit-elle, des encadreurs à travers les communications en langue nationale qui a beaucoup facilité la tâche aux organisateurs, le mouvement a réussi à faire la formation.
Elle a expliqué que le Maj-Mali, est un mouvement d’action des jeunes qui a été créé depuis 2004. C’est un mouvement international qui existe dans 142 pays à travers le monde, dont 43 pays en Afrique. C’est une jeune organisation de l’AMPPF (Association Malienne pour la Protection et la Promotion de la Famille) qui est membre d’une fédération internationale.
Donc, le MAJ-Mali est une stratégie pour cette fédération, afin de faire en sorte que les gens soient les acteurs du changement, surtout en ce qui concerne la santé sexuelle et reproductive. L’expérience, selon la présidente, a montré que c’est très facile pour les jeunes de parler des problèmes de sexualité entre eux, que de les discuter avec les personnes à l’âge avancé.
Par ailleurs, elle a expliqué que ce projet a été fait à l’endroit des aides familiales. Il y avait un concours au niveau de l’IPPF qui avait a fait un appel à projet à tous les pays. Le MAJ-Mali a proposé ce projet qui a été retenu. « A travers ce projet, nous voulons faire en sorte que l’opinion publique sache que ces aides familiales ont aussi des droits ; même si c’est une couche marginalisée et souvent oubliée », a-t-dit.
D KEITA