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Tabaski : les moutons coûtent chers cette année
Publié le jeudi 17 septembre 2015  |  Delta News
Marché
© aBamako.com par A.S
Marché de mouton à la veille de la fête de Tabaski




A quelques jours de la fête de tabaski ou ‘’fête des moutons’’, les vendeurs attendent impatiemment les clients qui tardent à venir à cause de la conjoncture économique et les prix exorbitants des moutons. C’est le constat que nous avons fait au terme d’une enquête que nous avons menée cette semaine.
Du côté de la rive droite, nous nous sommes rendus au parc à bétails de Faladiè, où nous avons rencontré Sikaye Traoré, président de la commission de gestion des bétails qui nous a expliqué ceux-ci : « Pour la fête, les moutons viennent des cercles de Koro, Bankass, Fatoma, Niono et Nara. Ce qu’on déplore cette année, c’est que jusqu’à présent nous ne voyons pas d’acheteurs. Les moutons n’arrivent pas en grand nombre. Les clients doivent comprendre que s’ils attendent la dernière minute pour venir acheter leurs moutons, ils vont payer chèrement cette année.
Le mieux, c’est de venir acheter maintenant. Lorsque les moutons restent avec nos vendeurs, ils sont obligés de les nourrir, de les soigner, de payer les places, c’est ce qui fait que les prix grimpent à l’approche de la fête. Actuellement les prix varient entre 40 000 et 200 000 FCFA. Ceux qui pensent que le gouvernement va fixer les prix des moutons aux commerçants, se trompent car, ils oublient que le marché est libre et que les commerçants les achètent à un prix élevé dans les hameaux ».
Sur les lieux, nous avons écouté Sadio Bolly, vendeur de moutons venu du cercle de Koro, qui pense que le prix élevé des moutons, s’explique par le fait que les vendeurs les acquièrent dans les hameaux à des prix élevés. Un autre motif dit-il, est que le prix de transport du mouton varie entre 4000 et 5000 FCFA, sans compter les taxes qu’on paye au niveau des postes de contrôle. Notre interlocuteur d’ajouter qu’au-delà de tout cela, une fois à Bamako, le vendeur soigne les moutons, paie leurs aliments et leur parcage avant leur mise en vente.
Pour Lamine Sow, un client venu chercher son mouton de Tabaski, le constat est que les prix des moutons sont très élevés par rapport à l’année dernière à la même période. Il dit avoir sillonné plusieurs parcs (Lafiabougou Koda, et le Sans-fil) avant d’être à Faladiè et qu’à Faladiè, les prix sont plus abordables que dans les autres endroits.
Au Dral de Niamana, nous avons rencontré Allaydou Sagara, son président de la commission de gestion. Il nous a explique ceux-ci : « Actuellement, les moutons viennent de partout, mais majoritairement de la région de Mopti. Les prix varient de 40.000 à 200.000 FCFA. De nos jours, il y a moins de tracasseries routières par rapport aux années précédentes, grâce à nos entretiens avec nos autorités. Ce qu’il faut faire remarquer, c’est que les prix des animaux n’ont pas diminués depuis le mois de Ramadan ».
Pour Fatoumata Diarra, venue acheter son mouton, le prix des moutons était plus abordable l’année dernière que cette année. « Je viens d’acheter un mouton à 75.000 FCFA, alors que l’année dernière j’ai acheté le même gabarit à 60.000 FCFA », a laissé entendre la dame Diarra.
Au parc de l’hippodrome, en Commune II, nous nous sommes entretenus avec un membre du comité de gestion de ce parc, en la personne de Niama Koné. Il nous confie, que cette année il n’y a pas assez de bétails sur le marché par rapport à l’année dernière pendant la même période. Il a reconnu que les prix sont chers cette année par rapport aux années précédentes et qu’ils varient de 40.000 à 150.000 FCFA. Pour lui, la vente est très lente, à cause de la conjoncture actuelle. Pour l’orateur, la cherté du prix des moutons est due au fait que les commerçants les achètent à un prix élevé dans les hameaux, et villages.
Nous avons fait le même constat dans les parcs à bétails de Lafiabougou et DJicoroni-Para en Commune IV du district de Bamako. Les différentes commissions de gestion pensent que pour palier à la cherté des moutons, le gouvernement dans les jours à venir doit faire en sorte que l’exportation du bétail soit limitée. Elles estiment aussi que les acheteurs ne doivent pas attendre les derniers jours pour venir acheter car, pendant ce temps, les prix ne feront que grimper. Elles sont aussi unanimes que cette année, le flux de bétails à Bamako est très limité jusque-là.
Bandiougou Doumbia
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