On apprend chaque jour un peu plus sur l’itinéraire des stupéfiants dans le nord de notre pays. Des avions viennent jeter la marchandise dans le Nord du Mali et sur place des relais récupèrent les colis pour les envoyer ensuite vers deux destinations prisées : l’Europe via le Maghreb ou via d’autres déserts africains. Il y a quelques années, l’atterrissage dans le désert d’un avion bourré de cocaïne a permis de connaître davantage les personnes impliquées dans ce trafic. La charge utile de l’avion était de 10 tonnes, soit à l’époque environ 300 millions d’euros soit près de 200 milliards de FCFA empochés par les trafiquants. Des chefs de tribus, les bandes armées, des porteurs d’uniforme, des élus et deux hommes politiques ont été fortement soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire.
De nos jours, le trafic se poursuit, selon différentes sources, avec une préférence pour la cocaïne. Cette préférence s’explique en termes de gains puisqu’un véhicule chargé de cocaïne équivaut à 40 véhicules chargés de cannabis. Et tout ce trafic se fait avec la complicité des forces françaises et onusiennes qui ferment les yeux sur le parcours des trafiquants dont les activités connaissent un regain depuis le début de l’année. De nombreuses révélations faites par les médias occidentaux confirment cette situation inacceptable qui vient malheureusement nous rappeler que nos partenaires occidentaux ont des agendas totalement des nôtres. C’est pourquoi, nous sommes encore très loin du bout du tunnel.
DAK