Les habitants de Ouenkoro(fief de la commune rurale) ont été plongées dans la terreur le 12 septembre 2015 entre 16h et 17 h lorsque six individus sur deux motos ont tiré à bout portant sur un gendarme, brulant deux véhicules, saccageant le bureau de la gendarmerie, emportant deux motos(un DT et une Djakarta) et une somme d’environ 300 000 FCFA au domicile de M. Cissé, un agent des Eaux et Forêts. Cinq(05) jours après cette attaque meurtrière, il ressort que le chef de file de ces assaillants est très connu des habitants de Ouenkoro et appartenant à la secte des ‘’Santandji’’, en peulh local qui désigne les anciens talibés connus pour leur délinquance notoire dans la région de Mopti. Contrairement aux informations relayées par certaines presses, aucun blessé n’a été enregistré.
Ouenkoro, fief de la commune rurale de la dite localité, est situé au Sud Ouest et à 100 km de Bankass et à 03 Km du premier village Burkinabè à savoir Béréma (sous-préfecture de Barani), vient de subir à son tour une attaque meurtrière le 12 septembre 2015. Cette attaque a été perpétrée par un groupe de six individus sur deux motos qui appartiennent tous à la secte des ‘’Santandji’’ et qui sont tous connus des habitants du village et qui sont considérés et respectés pour leur connaissance du Coran. Jusqu’à cette date fatidique, personne n’avait imaginé un tel drame car 48 heures avant cette attaque c'est-à-dire le jour de la foire hebdomadaire (ndlr : jeudi), le chef de file avait passé toute la journée au domicile de l’agent des Eaux et Forêts, en train de prendre son thé conformément à l’hospitalité légendaire propre aux villages.
Mais c’est que les habitants de Ouenkoro ne savaient pas c’est que ces ‘’Santandji’’ composés majoritairement de peulhs ont fait allégeance à Amadou Koufa qui a décidé de semer la terreur à travers toute la région de Mopti. D’ailleurs la plupart de ces ‘’Santandji’’ ont été des anciens talibés de ce prêcheur connu dans la région de Mopti. C’est ainsi qu’après avoir tué à bout portant le gendarme en la personne d’Issa Traoré parti pour transférer de l’argent à l’agence Orange-Money à sa femme et à ses enfants à Djenné, les assaillants se sont rendus au poste de la gendarmerie situé à 60 m du lieu du crime où ils ont mis du feu avant de se rendre au domicile de l’agent des Eaux et forêts où ils ont emporté une somme d’environ 300 000 FCFA.
« Lorsqu’ils sont arrivés, ils m’ont demandé où se trouve l’ordinateur de mon mari. Ensuite ils ont fouillé dans la maison et sont tombés les 300 00 FCFA avant de partir » confie l’épouse de M. Cissé, agent des Eaux et forets. Sur la route de leur fuite, ils sont parvenus à bruler deux voitures garées à la sous-préfecture située au Nord et d’emporter deux motos (un DT et une Djakarta). Contrairement à certaines informations relayées dans certaines presses, aucun blessé n’a été enregistré et le 2e gendarme du nom de Moussa Maiga qui se trouvait au poste avait eu le temps de disparaitre dans la nature comme tous les habitants du village.
Aux dernières nouvelles il se trouve actuellement à Bankass pour certainement être entendu par les enquêteurs. Si cette attaque a surpris les habitants de Ouenkoro, pour les observateurs avertis, elle était prévisible car le comportement radical de ces ‘’ Santandji’’ devenait de plus en plus radical depuis plusieurs mois à travers leur comportement et leur discours sur l’arrivée des forces de la Minusma.
Le comble c’est que leur lieu de regroupement situé sur les falaises du village de Toun, (sous-préfecture de Sokoura) a toujours été signalé par les forains et les bergers aux autorités du pays depuis trois mois. Mais ce qui est inadmissible c’est que le corps du gendarme tué est resté exposé pendant 24 heures avant que les autorités n’arrivent sur les lieux du drame. Depuis cette attaque du 12 septembre dernier, c’est une véritable psychose qui s’est installée dans toute la commune rurale. Ce qui risque d’affecter sérieusement l’hospitalité légendaire du village pour tout étranger.
Hamady