Le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra et le chef de mission du Fonds Monétaire International (FMI) au Mali M. Christian Josz étaient face à la presse le mardi dernier dans la salle de conférence de l’hôtel des finances. En toile de fond, les résultats de la 4ème revue du programme d’assistance et de Conseil du FMI au gouvernement du Mali.
Cette conférence de presse intervient après deux semaines de mission du FMI au Mali. Une mission à l’issue de laquelle, les performances acquises par le gouvernement du Mali ont été saluées par le chef de la mission Christian Josh.
Dans son intervention, le ministre Mamadou Igor Diarra dira que le FMI aide le Mali à élaborer un cadre macroéconomique, le conseille dans la gestion des finances publiques et les choix à faire.
Il est revenu sur un certain nombre de prouesses que le gouvernement du Mali a réussies sous sa houlette. Notamment l’apurement des arriérés de payement de 2014, 2013,2012, 2011 et même certaines de 2010. Selon lui, au moment où il venait aux affaires, l’aide des partenaires était timide, mais le Mali a renoué avec les indicateurs du programme, apuré sa dette intérieure. Mais aussi, selon lui, les décaissements ont repris.
A en croire le ministre Igor Diarra, la croissance économique malienne est basée sur les secteurs primaires. Raison pour laquelle, dit-il, le gouvernement du Mali se focalise sur ces secteurs.
Mamadou Igor Diarra dira que le gouvernement du Mali envisage une croissance économique durable. C’est pourquoi, le budget de 2016 accordera une place de choix à l’investissement. Aussi, il s’agit de permettre à l’Etat de dépenser mieux, rendre le climat des affaires propice à l’investissement.
« Nous sommes en phase avec les objectifs du FMI » a laissé entendre le ministre Mamadou Igor Diarra.
Pour sa part, Christian Josz dira qu’ils sont en accord sur la revue avec les autorités maliennes. Cette 4ème revue consistait, selon lui, à remplir les objectifs fixés en juin. Il s’agissait de rester rigoureux dans les dépenses budgétaires. Et sur ce point dit-il, la performance est très bonne.
Selon lui, le Mali a atteint les objectifs qui ont été fixés en fin juin. A cet effet dit-il, les nouvelles sont excellentes car les objectifs de recette ont été atteints et le déficit est inferieur à ce qui a été projeté de commun accord avec le gouvernement du Mali.
Par ailleurs, Christian Josz dira que pour plus de rigueur dans les dépenses publiques, à partir de 2016, c’est le ministre des finances qui nommera les directeurs des finances et du matériel dans les différents départements ministériels, histoire pour lui d’avoir un œil sur la gestion des fonds publics.
En outre a-t-il évoquée, c’est le gouvernement qui va saisir le Bureau du Vérificateur Général pour faire un audit des exonérations afin de voir si elles tiennent la route. Car selon lui, celles-ci constituent d’énormes dépenses pour l’Etat.
Dans son intervention, Christian Josz a rendu public les résultats de certaines études et leurs recommandations. Notamment, une étude qui a prouvé qu’il y a 25 ans, les pays tels que le Bengladesh, le Cambodge, le Vietnam, l’Ouganda, le Rwanda et l’Ethiopie étaient au même niveau de revenu par personne que le Mali aujourd’hui. Mais ces pays ont su se développer à travers le secteur manufacturier, a-t-il dit.
Il a prôné la déclaration des biens et patrimoines pour les autorités du pays afin d’éviter l’enrichissement illicite. Mieux, d’inclure cela dans la loi contre l’enrichissement illicite que le Mali a votée il y a quelques temps.
Pour lui, il y a aussi un potentiel pour améliorer les recettes douanières au Mali. Sur ce point dit-il, il avait été convenu que les Douanes maliennes demandent à la société d’inspection de dresser un rapport qui fait la comparaison entre les déclarations des douanes avec les déclarations calculées avec la société d’inspection. Selon lui, la rédaction de ce rapport a été reportée d’une année de commun accord.
A noter que les résultats de cette 4ème revue tombent au moment où Christian Josz est en fin de mission au Mali où il aura passé plus de Cinq(5) ans. Il sera remplacé par AllessandroAbrevo, un autre expert en macroéconomie qui a travaillé dans plusieurs pays d’Amérique du Sud et d’Afrique.
Diama