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13e conférence nationale de L’ADEMA-PASJ Samedi 28 mars 2015. |
Pourquoi l’Adéma-Pasj clame haut et fort le report de la date de l’élection du 25 Octobre prochain ? Cette question vaut tout son pesant d’or, car il s’agit d’un parti politique qui a occupé, de 1992 jusqu’en 2012, le haut du pavé dans l’échiquier politique au Mali. A la suite des élections générales de 2013, le RPM détrône l’Adéma de la première place. Et pourtant, l’Adéma a décidé d’inscrire ses actions au sein de la majorité présidentielle. Bien qu’étant membre de la majorité présidentielle, avec deux ministres dans le gouvernement, une dizaine de députés à l’Assemblée Nationale et des centaines de conseillers communaux et régionaux, le parti Adéma s’oppose à la tenue de l’élection des conseillers communaux, des conseillers régionaux et des conseillers du District de Bamako le 25 Octobre 2015. Prétexte évoqué : la situation sécuritaire du Mali qui ne s’y prête pas. Derrière ce refus de l’Adéma à affronter les urnes, il y a des non dits.
Au sortir des élections communales de 2009, l’Alliance pour la Démocratie au Mali- Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ), s’est tallée la part du lion en se classant premier en termes de nombre d’élus obtenus. A Bamako, la capitale du Mali, sur les six (6) communes, l’Adéma contrôle cinq (5). Ainsi, les maires de la commune I : Mme Konté Fatoumata Doumbia, de la commune II : Youssouf Coulibaly, de la commune III : Abdel Kader Sidibé, de la commune V: Boubacar Bah dit Bill et de la commune VI : Souleymane Dagnon sont tous issus du parti Adéma. Seule la mairie de la commune IV est dirigée par le parti Yèlèma (Le Changement) de Moussa Mara. Ledit maire s’appelle SirimanBathily. Telle que prévue, si l’élection des conseillers communaux, des conseillers régionaux et des conseillers du District de Bamako devrait se tenir le 25 Octobre prochain, il ya de forte raison que l’Adéma ne puisse pas conserver les cinq mairies communales qu’elle contrôle à Bamako, sans oublier la mairie du District, devenue sa chasse gardée. En effet, depuis le second quinquennat du président Alpha Oumar Konaré dans les années 1997, la mairie du District est devenue la chasse gardée du parti de l’Abeille avec l’élection au poste d’un certain Ibrahima N’Diaye, alors secrétaire général de l’Adéma-Pasj. Après Iba N’Diaye, Moussa Badoulaye Traoré est élu maire du District sous les couleurs de l’Adéma. Il fut remplacé par Adama Sangaré, l’actuel maire du District.
Les Assemblées Régionales sous la domination de l’Adéma
Après Bamako, les huit (8) principales villes de l’intérieur du Mali, appelées les capitales régionales, sont également sous le contrôle (politiquement parlant) de l’Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain Pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ). Puisse que c’est le parti qui a le plus grand nombre d’élus locaux et que les Assemblées Régionales constituent une émanation de l’élection des conseillers communaux. A part la seule région de Mopti, dirigée par l’Urd de Soumïla Cissé, les sept (7) autres Assemblées régionales sont sous le contrôle de l’Adéma. L’élection des conseillers régionaux le 25 Octobre prochain peut sonner le glas de la suprématie du PASJ tant à Bamako que dans les capitales régionales. Voilà une autre raison pour que le parti de l’Abeille se batte pour le maintien du statuquo, c’est-à-dire la non tenue des élections communales et régionales et du district de Bamako le 25 octobre prochain.
Après cette belle époque, c’est un secret de polichinelle que l’Adéma est aujourd’hui en perte de vitesse depuis le processus raté de 2013 qui a abouti à la désignation de Dramane Dembelé comme son candidat à l’élection présidentielle. Le processus de rajeunissement du Comité Exécutif du Pasj n’est pas encore terminé. Toute chose qui porte à penser que l’Adéma ne saurait conserver sa forte domination politique sur la capitale malienne au soir du 25 Octobre 2015,du moins si les élections sont maintenues.
Daba Balla KEITA
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