Dans une interview accordée à Jeune Afrique, il y a quelques jours, à Tunis, où il prenait part à un séminaire sur le Maghreb (les 8 et 9 septembre). Le patron de la Minusma au Mali, Mongi Hamdi, a laissé entendre qu’ ‘’il y a bien des liens étroits entre les milices qui sévissent au nord, y compris celles qui sont proches du gouvernement, et les narcotrafiquants…’’ Et qu’il ‘’ semble que l’enjeu de ces combats soit le contrôle des routes de la drogue…’’ (Ménaka, Ansongo, etc.)
C’est bien inspiré de la part du chef de la Minusma. Sauf que, M. Mongi devrait savoir que personne n’est dupe. En disant cela, il tente certainement de faire croire à l’opinion que rebelles et le Gatia, c’est du même au pareil. C’est-à-dire, des narcotrafiquants qui se battent pour leur intérêt, l’argent tiré de la vente de la drogue. En réalité, M .Mongi n’est certainement pas allé au bout de ses idées.
À moins qu’on refuse de voir, ce message du patron de la Minusma n’est ni plus, ni moins qu’une façon d’indexer le Gatia. Qu’il considère apparemment aussi comme une ‘’force du mal ’’, lorsqu’il dit par exemple, que ‘’tous se battent pour la sécurisation des routes de la drogue’’. L’objectif visé est clair : porter un discrédit sur le Gatia, voire accentuer la pression déjà existante sur la milice pro-gouvernementale.
Le timing choisi est parfait. Car, il intervient à un moment où le rapport de force est en faveur du Gatia. Et bien, c’est raté, M. Mongi. Cette sortie ne convainc personne. Vous gagneriez à vous taire. La minusma elle-même, n’est pas exempte de soupçons. Certaines sources indiquent que la minusma elle-même entretiendrait des relations très étroites avec les narcotrafiquants . En plus, les Maliens en ont assez de vos manœuvres partisanes.
A. N’djim