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© Autre presse par DR
Une nouvelle route |
Suite à de nombreuses plaintes des populations et au constat sur la dégradation de la route Bamako-Ségou bien avant sa réception définitive, la Commission des Travaux Publics, des Transports et de l’Habitat de l’Assemblée nationale avec à sa tête l’honorable Yacouba Traoré y a effectué, mercredi dernier, une mission conjointe avec des représentants du ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, du groupement de bureaux de contrôle CIRA-GIC et les représentants de l’entreprise chinoise chargée d’exécuter les travaux. Le constat est on ne peut plus clair : des imperfections ça et là et de nombreuses insuffisances techniques dans l’exécution des travaux.
Après avoir été saisie à maintes reprises par les usagers de la route Bamako-Ségou sur sa dégradation, la Commission des Travaux Publics, des Transports et de l’Habitat de l’Assemblée nationale a décidé d’y voir plus clair. Et pour ce faire, elle y a effectué une mission conjointe, le mercredi dernier, avec le ministère des Transports et du Désenclavement, des représentants des entreprises chargés du contrôle des travaux (le groupement d’entreprises CIRA-GIC) et des représentants de l’entreprise chinoise chargée de l’exécution des travaux. Cette mission qui était conduite au niveau de la commission TP par l’honorable Yacouba Traoré aura permis aux députés, dans le cadre du contrôle de l‘action gouvernementale, de tenir un langage de vérité au groupement de bureaux de contrôle CIRA-GIC et à l’entreprise chinoise.
En effet, la route Bamako-Ségou est l’une des routes les plus pratiquées du Mali. Dégradée depuis des années, l’annonce de la réalisation de cette route en deux fois deux voies avait suscité beaucoup d’espoir chez les populations maliennes pour la simple raison que chaque année, son état de dégradation causait plusieurs accidents mortels. Cependant, à peine que cette route a été ouverte à la circulation et bien avant sa réception définitive par les autorités maliennes, voilà que l’espoir qu’elle avait suscitée est en train de faire place au désespoir. Pour cause, cette route est aujourd’hui dégradée à plusieurs endroits avec des nids de poule.
C’est pour que ces imperfections soient corrigés avant sa réception définitive que cette mission a eu lieu.
Lors de cette mission, plusieurs malfaçons ont été constatées par les députés de la commission TP. Notamment au niveau de la granulométrie des agrégats utilisée dans les bétons bitumés, le non-respect de l’épaisseur de 5 centimètres, s’y ajoutent de nombreuses autres insuffisances techniques.
A l’issue de cette mission de contrôle de l’action gouvernementale, l’honorable Yacouba Traoré a indiqué que cette route est un joyau national qui occupe une place de choix dans le programme de désenclavement intérieur du pays. Selon lui, en plus d’être un grand projet routier auquel tient le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, c’est une route sur laquelle repose l’espoir de tout un peuple.
La légèreté des entreprises de contrôle CIRA-GIC mise en cause
L’honorable Yacouba Traoré a regretté que ce joyau national se trouve aujourd’hui bradé par de nombreuses malfaçons. Au nombre desquelles, la mauvaise qualité de la granulométrie des agrégats utilisés dans les bétons bitumés, le non-respect de l’épaisseur de 5 cm… Toutes choses qui font, selon lui, que la route est dégradée à plusieurs endroits bien avant sa réception définitive.
En plus de cela, le président de la Commission des Travaux publics, des Transports et de l’Habitat de l’Assemblée nationale pointe un doigt accusateur sur le groupement d’entreprises CIRA-GIC pour sa légèreté dans le contrôle de l’exécution des travaux de cette route.
Sur la question, l’honorable Yacouba Traoré est formel : le travail a été mal contrôlé par le groupement d’entreprise CIRA-GIC.
C’est pourquoi, il a exhorté le département des transports à être dorénavant plus vigilent dans l’exécution de tels projets. Il a demandé à l’entreprise chinoise de corriger toutes les imperfections avant la réception définitive de cette route.
Ainsi, devant les représentants du ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement et les députés de la commission TP de l’Assemblée nationale, les représentants de l’entreprise chinoise se sont engagés à corriger toutes les imperfections constatées sur cette route. Avant de promettre qu’il n’y aura pas de réception définitive des travaux sans que toutes les parties ne soient satisfaites.
A noter qu’avant cette mission conjointe, la commission TP de l’Assemblée nationale avait déjà effectué plusieurs missions sur la route Bamako-Ségou. Le mérite revient d’ailleurs à l’honorable Yacouba Traoré et à ses camarades de cette commission d’avoir sensibilisé les populations des grandes agglomérations où les populations refusaient de déguerpir. Il s’agit de Kasséla, Zantiguila, Marakakoungo, Fana, Konobougou où l’honorable Yacouba Traoré et ses hommes ont réussi à faire adhérer les populations à ce grand projet routier dont l’exécution nécessitait des déguerpissements et des démolitions.
Diama
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