Bamako - Deux policiers et deux civils ont été tués samedi dans la région de Mopti (centre du Mali) lors d’une attaque attribuée à des jihadistes, près de la frontière avec le Burkina Faso, a appris l’AFP de sources de sécurité maliennes.
Un précédent bilan de mêmes sources faisait état d’un policier et d’un civil tué "par des islamistes armés dans le village de Bih" à 5 kilomètres de la frontière burkinabè, où ils étaient arrivés en moto, selon un responsable de la police de Mopti.
"Nous avons enregistré deux autres morts après l’attaque des islamistes. Un autre policier ainsi qu’un autre civil ont été tués, ce qui porte le nombre de victimes à quatre", les deux derniers ayant succombé à leurs blessures, a indiqué à l’AFP une source de sécurité malienne.
Cette source avait auparavant indiqué à l’AFP que les jihadistes appartenaient au Front de libération du Macina (FLM), du nom d’un ancien empire peul, un groupe apparu début 2015 et dirigé par le prédicateur radical Amadou Koufa.
"Ils veulent semer la terreur partout", a estimé cette source, avant d’ajouter que l’enquête en cours devrait également permettre de savoir si les assaillants disposaient d’une base de repli au Burkina Faso.
Par ailleurs, trois jihadistes présumés ont été arrêtés cette semaine dans la région de Mopti, deux à proximité de la ville et le troisième à une centaine de kilomètres, sans lien avec cette dernière attaque, a-t-on déclaré de source de sécurité.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les groupes jihadistes y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin d’un accord de paix entre le gouvernement et la rébellion.
Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin au sud du pays, aux frontières avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
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