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Mali : L’an II d’IBK : un destin manqué, de l’espoir aux cauchemars
Publié le lundi 21 septembre 2015  |  nlsguinee.com
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




L'inspiration d'une partie du titre : le destin manqué, nous vient de Sennen Andriamirado, un aîné, un modèle, regretté journaliste, une plume rare, sévère mais honnête, talentueux, un ancien de Jeune Afrique, qui avait en son temps titré un de ses articles : « Sékou Touré, un destin manqué »

L'élection d'IBK avait suscité de l'espoir au Mali, chez nos voisins des pays limitrophes craignant une contagion et de la communauté internationale tout entière. Tous étaient et sont encore aux chevets du Mali. Seulement voilà, après deux (2) ans d'exercice du pouvoir, nos espoirs perdus se transforment en réels cauchemars.

IBK, bien que président est un destin manqué pour le Mali, son renouveau et sa grandeur. Il avait toutes les cartes en mains. Mais, il a tout fait foirer. Qui l'aurait cru ?

La mauvaise exemplarité d'IBK

Il a été incapable de déclarer publiquement son patrimoine. Lui homme d'honneur et de parole. Sa maison de Sébénikoro. Nul ne connaît son coût de rénovation -construction-reconstruction et combien il nous coûte.

Le très digne IBK est incapable de le dire. Et pourtant, il jure matin, midi et soir sur son honnêteté. Il prend en témoin Dieu comme s'il s'agissait pour lui d'un semblable.

Suite à la surfacturation de l'avion et des équipements militaires, des seconds couteaux ont pu dire qu' IBK a été trahi. Nous avons voulu croire. Cependant, à l'évidence, IBK est au centre de cette magouille. Cela, à plusieurs titres :

Dans Jeune Afrique, c'est IBK lui-même qui magnifiait les qualités en ingénierie financière de Sidi Mohamed Kagnassy, l'un des impliqués de l'affaire, son ex-conseiller très spécial.

La lettre de recommandation pour la GUO-STAR adressée au ministre de la défense est signée par le protégé d'IBK, son directeur de cabinet d'alors, Mahamadou Camara. Comme pour se foutre du Mali et des maliens, celui-ci deviendra plus tard ministre. Si le FMI et la Banque Mondiale ne s'étaient mêlés, il demeurerait dans le gouvernement aujourd'hui encore. Ce personnage qui a traité les maliens d'aigris.

Pour signifier qu'il est en parfaite symbiose avec la GUO-STAR, IBK a transporté dans ses valises à Paris l'avocat de cette société, Maître Kassim Tapo lors de la marche républicaine après les tueries de Charlie-Hebdo. Il était l'invité personnel d'IBK. C'est cela la combinaison mafieuse.

Des vieux retraités qui n'ont jamais rien prouvé, sont recyclés

Cheick Mouctary, ancien journaliste est nommé 17 ans après sa retraite, ambassadeur du Mali en France. Au Quai d'Orsay, siège du ministère français des Affaires Étrangères, les diplomates se sont bien marrés. Le Mali a été ridiculisé. Il est bon à savoir qu'au moment où IBK nommait Cheick Mouctary Diarra ambassadeur du Mali à Paris, le fils de ce dernier, Tidiane Diarra et sa bande étaient poursuivis pour détournement de plus de 1 milliard 900 millions de FCFA aux préjudices de la B.R.S. (Banque Régionale de Solidarité). Ils ont depuis bénéficié d'un non lieu par cette « justice indépendante de tout, sauf de l'argent sale ». Merci Maître Fanta Sylla.

Baba Hakim Haidara, dont le fils, Almansour Haidara, détourneur de nos deniers publics a fui, est planqué, à 83 ans, médiateur de la république. Il cumule retraites et salaires. Quelle répugnance !

Mohamed Ag Hamani, l'éternel insatisfait à 74 ans est désigné président du Conseil d'Administration de la BDM. Le début de la fin. En tout cas, Abdoulaye Daffé a laissé cette banque florissante. Que Dieu nous prête longue vie.

Mamadou Sangaré dit Blaise, celui qui suppliait ATT de faire une modification constitutionnelle aux fins de troisième mandat, est devenu, après la chute consommée de son idole, son pire détracteur.

L'adage dit : « Dis-moi, qui tu hantes, je te dirai qui tu es. » En s'entourant de personnes qui sont majoritairement de moralités douteuses, IBK étale qui il est réellement.

Oumar Keita, un novice, prétendu intellectuel, complexé, sournois, faible, sans courage, sans aucune expérience sérieuse est balancé ou du moins planté sous-ambassadeur du Mali auprès de l'UNESCO. Une seconde mort pour Amadou Hampaté Bah.

Toumani Djimé Diallo, ce journaliste, arriviste normalement en retraite qu'IBK craint plus qu'il ne le respecte, après avoir été refusé à Abidjan comme Ambassadeur, s’est vu nommé à Berlin comme tel.

Mamadou Diarra dit John, agent consulaire au Consulat du Mali à Paris. Il était à Bamako en commune II pour aider le rejeton national Karim Keita à devenir député. IBK le couvre pour cela. Et, pourtant, il est condamné à mort pour détournement de deniers publics. IBK s'en fiche. Il est de son clan et mérite protection.

Zoumana Mory Coulibaly, douanier milliardaire, qui n'a pas hérité d'un poulailler est nommé directeur de la Société Nationale des Produits Pétroliers. Sous IBK, les postes se paient-ils. Tout, porte à le croire.

Moustapha Ben Barka, ancien ministre et fils de la grande sœur de la première Dame du Mali, qui est lui aussi sorti du gouvernement sous pression des bailleurs de fonds, a été indexé par Soumeylou Boubèye Maiga, ancien ministre de la Défense, pour son entière implication dans l'affaire des surfacturations. Malgré cela, Ben Barka a été bien replacé par IBK, le mari de sa tante, comme nous l’ont mentionné plusieurs journaux dont le Soir de Bamako en février dernier :

« Moustapha Ben Barka au secrétariat général de la présidence de la république : Une autre décision du Président IBK très mal accueillie au Fmi. C’est dans les coulisses que les Maliens ont appris la nomination de l’ancien ministre, Moustapha Ben Barka à la présidence de la République en qualité de secrétaire général Adjoint. Une information qui avait surpris plus d’un pour la simple raison que le nouveau promu serait mouillé dans le scandale de l’avion présidentiel, mais qui a par la suite été confirmée, au grand dam de ceux qui pensaient que le président IBK s’était sorti de l’étau de la famille ». Du népotisme extraordinaire au Mali.

Sur le plan militaire et sécuritaire

IBK nomme des généraux à la pelle. Ses neveux Oumar Daou dit baron son chef d'état major particulier et Moussa Diawara, son directeur de la Sécurité d’État, en sont les principaux nommés. L'on n’est mieux servi que par soi-même, dit-on.

L'EMIA continue à pondre des officiers. Comme si le Mali était atteint d'un cancer en métaphase avec multiplication de cellules cancérigènes.

Le Macina, cœur du Mali, jadis tranquille, est aujourd'hui en proie à une insécurité foudroyante. A l'instar du reste du territoire. Nul n'est à l'abri.

Sévaré, notre ville la plus militarisée car tous les types de camps militaires possibles au Mali y sont représentés, a été atteint avec une facilité déconcertante.

Notre environnement est entrain d’être empoisonné menaçant notre avenir et celui des générations futures par des engrais frelatés. IBK s'en fiche. Tréta ya foy. L'avenir des rejetons d’IBK et de Tréta est programmé en Occident.

Sur le plan éducatif

Aucune mesure concrète n'a été entreprise sur le plan éducatif. Les notes financières et sexuellement transmissibles font légion. Les professeurs de bas niveau terrorisent les meilleurs professeurs et anéantissent les efforts des élèves et étudiants au nom de leur engagement politique.

Sur le plan de la justice des abus et arrestations illégales

L'ex-ministre de la justice, garde de sceaux Mohamed Ali Bathily avait fait arrêter des magistrats et un auxiliaire de justice. Les maliens avaient cru à un renouveau. Bathily a été débarqué de la justice. Nos braves gars ont tous recouvré leur liberté. Mieux, tous ont été acquittés sauf le juge Abdoulaye Kamaté. Il a été mollement condamné aux assises. Nul doute, de son pourvoi en cassation, il bénéficiera très bien tôt d'une cassation sans renvoi. Il regagnera son poste avec les dommages et intérêts y afférents. République bananière.

Les 263 radiés de la fonction publique ont été réintégrés par un arrêt inique de la cour suprême. IBK et les siens n'ont rien entrepris en matière de validation législative pour dire NON à nos juges. C'est une assemblée nationale responsable qui transforme des décrets en loi pour faire échec à des juges corrompus.

Notre assemblée nationale avec son actuelle majorité est une chambre d'enregistrement. Le président de notre Assemblée Nationale a zéro niveau. Zéro culture. Mais, attention, Issiaka a été placé au dessus des députés parce qu’il est le beau-père de Karim Keita, le fils de IBK, Président de la Rue publique, République.

Le parquet dépend du ministre de la justice. Le procureur général Daniel Tessogué a tenté d'intimider l'épervier du mandé suite à l'affaire du vol de Mme Diabaté sous l’œil complaisant sinon complice du ministre de la justice Mahamadou Diarra.

Sous IBK, plus d’une dizaine de personnes (journalistes et activiste sociaux), a été emprisonné dans des conditions inhumaines pour avoir manifesté légalement et pacifiquement contre l’Accord d’Alger 2015.

En définitive, ces 2 ans passés par IBK à la tête du Mali ont prouvé qu'il n'a aucune bonne ambition pour le pays. IBK a certes, un habillage démocratique, mais il est cependant, pour le moment, le plus mauvais président que le Mali ait connu. Il est entrain, par les placements des membres sa famille d'abord et les mauvais choix de ses collaborateurs, de détruire le Mali de l’intérieur.

Chers maliens, de grâce, préférez votre pays à IBK. Dites non aux déviances, aux dérives si et seulement si vous souhaitez léguer un bon Mali à vos descendants. IBK et les siens ont les grands et multiples moyens de s'installer aisément dans plusieurs autres pays du monde alors que la très grande majorité des citoyens n’a que le Mali pour vivre ou plutôt survivre. C’est ça la vérité.

Que Dieu sauve notre grand Mali.

Par Boubacar SOW,
Correspondant du journal Option en France.

Transmis par Lacine Diawara
Pour www.nlsguinee.com
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