Des grincements de dents étaient perceptibles dans certaines garnisons militaires récemment. L’octroi des fameuses primes de logements y serait pour quelque chose. Effectivement, chose promise, chose due, les autorités ont pu dégager le budget conséquent aux dates indiquées.
Puisque la mesure démarrait début juillet, les intéressés ont donc touché les primes de trois mois, rappels aidant. Suivant les grades, les primes varient 50.000, 65.000,… Mais, tout le monde en bénéficiait-il ?
Telle est la question qui a fait grincer les dents. Pourtant, la loi fixant lesdites primes a été explicite sur les conditions d’attributions. Sont bénéficiaires de primes, les éléments qui ne logent pas déjà dans les maisons, camps de l’Etat, indique en substance la loi : Malheureusement, dès que l’argent tomba, il fut servi à tour de bras.
C’est à la dernière minute que l’on s’est rendu que quelque chose n’allait pas.
Des bénéficiaires légitimes n’ont pas eu leurs primes. N’ayant pas de logements, ils n’ont pas eu l’argent. Mis au parfum de la situation, l’Etat – Major général des Armées aurait finalement instruit de remettre les intéressés dans leurs droits. Du coup, il a été demandé de retrancher les sommes perçues, par ceux qui ne sont pas bénéficiaires, sur leurs soldes.
Dont, dès la fin de ce mois, les coupures commenceront.
Mais, était – ce leur faute ? Depuis trois mois, le décret avait été pris. L’annonce des primes a été faite dans toutes les casernes. Normalement, les structures financières des lieux devraient travailler sérieusement pour faire le tri. Imaginez un seul instant que l’on retire de l’argent à quelqu’un dans ces conditions ! C’est dire que ceux qui sont confortablement assis sur leurs chaises d’agents ” financiers ” n’ont pas fait leur boulot.
B. KONE