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L'Indicateur Renouveau N° 1409 du 3/1/2013

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Sur le nord-Mali et élections: La presse exige des réponses claires à Dioncounda
Publié le jeudi 3 janvier 2013  |  L'Indicateur Renouveau


Dissolution
© aBamako.com par S.A
Dissolution du gouvernement : La déclaration du président malien par intérim, Dioncounda Traoré


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La grande famille de la presse, par la voix du président de la Maison de la presse, Makan Koné, s’attend à des réponses précises et rassurantes du président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré, au sujet de la transition dont les principales missions sont : libérer le Nord et tenir des élections crédibles et transparentes. C’était le mercredi le 26 décembre 2012 lors de la cérémonie de la traditionnelle présentation des vœux de la presse au chef de l’Etat.

En s’adressant le mercredi 26 décembre 2012 lors de la traditionnelle présentation de vœux de la presse au chef de l’Etat, le président de la Maison de la presse a, de la manière la plus courtoise, interpellé Pr Dioncounda sur l’avenir (proche) de la nation.

Selon Makan Koné, les exactions faites au Mali et à des Maliens exigent de l’Etat une réaction diligente avec conviction pour que l’affront soit lavé et que le Mali retrouve son intégrité territoriale pour de bon.

De cela dépendent la tenue d’élections générales (présidentielle et législatives) et la libération de la partie de notre territoire occupée par des bandits armés. Pour le président de la Maison de la presse, les élections ne sauraient combler les attentes si le territoire occupé n’est pas libéré.

»Ces consultations n’auront de sens que si le plus grand nombre de Maliens participaient au scrutin dans un pays libre et libéré de l’occupant », a-t-il conseillé.

Parlant du Nord, il a interrogé le chef de l’Etat en ces termes : »Monsieur le président, peut-on passer sous silence les violences, les attentats, les rapts et les enlèvements, les amputations, les viols, dans la partie septentrionale de notre pays ? Et l’inaction paradoxale au Sud ? »

En tout état de cause, il a estimé que »la situation que vivent nos compatriotes des régions de Gao, Kidal et Tombouctou qui se sentent totalement abandonnés. Ceci pose une véritable question de sécurité nationale et de sûreté intérieure ».

Pour Makan Koné, le Mali est sur la sellette, menacé dans son existence et amputé des 2/3 de son territoire. C’est pourquoi, dira-t-il, »les réponses à ce sujet doivent être aussi nettes, précises que rassurantes pour les populations maliennes ».

Malgré les conséquences des événements actuels, amèrement consenties par la presse, celle-ci, a rappelé Makan Koné, ne s’est pas fait attendre pour jouer sa partition dans le processus de sortie de la crise.

C’est pourquoi, a-t-il rappelé, la Maison de la presse du Mali a organisé du 29 juin au 1er juillet 2012 un « Forum pour la paix dans une transition apaisée ». »Cette rencontre de trois jours a été une tribune de discussions et d’échanges en vue de trouver des pistes de solutions pour une meilleure sortie de crise », a-t-il expliqué.

»Ce Forum qui a rassemblé toutes les Forces vives de la nation, de la société civile à la classe politique, l’armée, le gouvernement ainsi que les médias nationaux et internationaux, a enregistré la présence d’invités du Niger, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Conakry. Plus de 200 personnes ont pris part à cette rencontre, parrainée par l’Union européenne ».



Acte positif de la presse dans la transition

Au cours de ce forum, l’accent a été mis sur le « rôle et la responsabilité de la presse pour une transition apaisée », « l’instauration d’un dialogue national pour une transition réussie » et « la contribution de la classe politique et de la société civile pour la libération par le dialogue des régions du nord du Mali occupées par les rebelles ».

Au cours de forum, a-t-il ajouté, il a été question du sens patriotique de chaque homme de média et une implication responsable dans le traitement et la diffusion de l’information en ces moments où le pays a plus que jamais besoin de tous ses fils et toutes ses filles.

Ces efforts paraissaient aussi anachroniques pour qui connaît les sévices infligés à des hommes de médias le début de la crise.

Les derniers mois ont été des plus durs pour nous dans le cadre de l’exercice difficile du métier d’informer :

- L’ORTM a été occupé pendant plusieurs mois par des hommes en armes,

- Africable a reçu une descente musclée d’hommes également armés, pour un élément qui – selon eux – ne devait pas être diffusé.

- Le réseau Kayira a vécu une des années les plus noires de son existence et continue encore à subir des menaces et des pressions intolérables.

- Birama Fall, Abdrahmane Kéita, Chahana Takiou et d’autres encore ont été interpellés, menacés…. ou tabassé.

- Notre doyen Saouti Labass Haïdara a été transporté manu-militari sur la route de Ségou, tabassé et laissé pour mort par des hommes armés et encagoulés…

Le président de la MP a regretté qu’aucune suite policière voire juridique ne soit donnée à ces agressions commanditées, à des interpellations sans aucune autre base que celle de l’intimidation.

Ces exactions ne semblent empêcher les journalistes à jouer leur partition. C’est pourquoi, en collaboration avec l’ambassade de France à Bamako, il est prévu l’ouverture d’une radio mobile à Sévaré en vue de rapprocher un peu plus les journalistes maliens de ce qu’on peut appeler désormais : « le théâtre des opérations ». Il est aussi prévu à l’intérieur du pays des caravanes pour la paix et la cohésion à travers l’organisation de séances d’échanges, de débats et de discussions.

A son tour le chef de l’Etat a tenu des propos rassurants.

Markatié Daou

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