Le législateur doit impérativement revoir les dispositions en vue de rendre pénalement responsable les professionnels du secteur de la médecine en cas de négligence coupable, refus, mauvaise foi, ou tout autre acte préjudiciable au patient.
Cette allégation, par ailleurs réclamée à hue à dia par de nombreux patients ou ayants-droits de défunts est plus que d’actualité. Ce, au regard du comportement scandaleux et même meurtrier (le mot n’est pas fort) d’un membre du personnel.
Il s’agit de la dame en charge du scanner. Elle a littéralement refusé, mardi dernier, de scanner la tête d’un accidenté au motif, tenez-vous bien, que la décision lui a été imposée. Orgueil quand tu nous tiens !
En somme, le cas de cette patiente était plus qu’urgent. Elle est l’une des victimes d’un accident de car survenu non loin de Kati sur la route de Kayes. La pauvre victime était déjà amputée du bras et les médecins cherchaient à localiser d’autres sévices avant de l’admettre dans le bloc pour la suite des opérations. Il y avait donc urgence !
Mais au motif que la décision de la hiérarchie lui a été imposée, l’opératrice scanner a littéralement refusé de s’exécuter. Et il a fallu la supplier ! Quelle honte ! Quelle bassesse !
Ce genre de personnel doit être tout simplement banni, radié, arrêté, jugé condamné pour tentative d’homicide et d’homicide en cas de décès du patient. D’ores et déjà, pour non-assistance à personne en danger, la nôtre mérite la prison. Le législateur doit aller au-delà de la seule privation de liberté et envisager, en la matière, l’interdiction de la profession à vie.
B. S. Diarra