Le premier volet du projet est à peine terminé, que le chantier s’est arrêté. Comme s’il n’avait jamais démarré. Considérée comme une des plus voies d’accès à notre capitale, du moins par voie terrestre, la route Bamako-Ségou aura été, avec celle reliant Bamako à Koulikoro, l’un des deux projets phares d’ATT. Les études de l’une comme l’autre avaient été faites. Et les financements obtenus.
Le premier chantier, qui a vu démarrer ses travaux, aura été celui de la route Bamako-Ségou. Même après le coup d’Etat qui a renversé son initiateur, les travaux se sont poursuivis jusque sous la transition, dirigée par Pr Dioncounda Traoré. Puis, les travaux se sont stoppés net.
Selon nos informations, un ministre des travaux Publics et de l’Equipement, dont nous tairons le nom – du moins pour l’instant – aurait appelé, dans son bureau, le chef de l’entreprise chargée d’effectuer les travaux. Afin de lui réclamer sa « part » du marché. Etonné, ce dernier aurait expliqué à notre tout-puissant ministre d’alors, que le financement était bouclé. Et qu’il n’y a plus moyen d’y soustraire quoi que ce soit, pour qui que ce soit.
Furieux, notre ministre aurait menacé le chef d’entreprise, un certain Hu, de lui faire des misères. Connaissant les capacités de nuisance de Mr le ministre, il aurait réalisé des économies, sur les matériaux de construction de la voie, pour satisfaire les caprices de notre ministre, à qui il aurait versé 800 millions CFA.
Après l’achèvement du premier volet de la voie, qui devrait être réalisée en deux fois trois voies, l’entreprise aurait plié bagages. Le second volet du projet aurait été relégué aux calendes grecques. Parce que le gouvernement actuel n’aurait pas les capacités de négociation nécessaires pour faire débloquer le financement du dernier volet du projet.
Oumar Babi
Source: Le Canard Déchainé