Le Boulevard du peuple, communément appelé Dabanani, est une artère très prisée des commerçants ambulants. Les taxis, les Sotrama, les pousse-pousse, les motocycles aussi s’y disputent le passage et le moindre espace. La chaussée est encombrée, les trottoirs débordent de commerçants détaillants qui y installent leur étals, obligeant les piétons à des acrobaties entre les voitures.
La circulation sur cette voie est particulièrement pénible. Nombre de particuliers l’évitent, de peur de se retrouver coincés dans des bouchons interminables. Afin de combattre cette pagaille, la mairie du district a décidé de bouger. Il y a trois mois, elle a ainsi mis en place une commission de déguerpissement de la voie du Dabanani au Rail-da.
Cette commission de déguerpissement est composée de commerçants détaillants, du syndicat des transports et de techniciens de la mairie. Elle a entrepris de sensibiliser les occupants anarchiques de l’axe Dabanani/Rail-da afin qu’ils libèrent volontairement la voie. Les membres de la commission se rendent tous les jours sur le terrain pour vérifier si les consignes sont respectées.
L’opération d’hier était conduite par le président de la commission, Dramane Koné, accompagné du secrétaire général du syndicat des transports, Marafa Touré, et de plusieurs agents de la mairie.
Premier constat : sur le Boulevard du peuple, les consignes sont respectées, au Rail-da, les commerçants n’ont pas libéré les trottoirs.
« Ça fait trois mois que nous sommes à pied d’œuvre pour déguerpir les commerçants ambulants, les taxis et les tricycles qui sont sur le boulevard », explique Dramane Koné. Pour les commerçants ambulants du Rail-da qui ne respectent pas les consignes, Dramane Koné a évoqué « le côté social » qui incite les gens à n’en faire qu’à leur tête. La commission, promet-il, ne baissera pas les bras tant que le boulevard n’est pas totalement libéré. Pour le Rail-da, Dramane Koné a réitéré le message de fermeté. Les commerçants qui n’obtempèreront pas aux injonctions, verront leurs marchandises saisies.
Justement, des motos et des véhicules ont été saisis. Le président de la commission indique que engins et véhicules sont directement emmenés au Groupement mobile de sécurité (GMS). Leurs propriétaires paieront des contraventions. Les marchandises confisquées sont transportées à la mairie du district où les propriétaires peuvent les récupérer contre le paiement d’une contravention.
... suite de l'article sur L’Essor