Lutte contre le VIH/SIDA et la prise en charge des PVVIH : Le ministère de la santé et de l’hygiène publique rassure

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Publié le dimanche 5 juin 2016 | mali24.info

© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)

La problématique de la lutte contre le sida au Mali, notamment la prise en charge des personnes vivant avec le VIH était au cœur d’une conférence de presse organisée samedi 04 juin par le département de la santé et de l’hygiène publique. Pour répondre aux questions des journalistes, de nombreux responsables de services concernés étaient présents.
La rencontre avec les journalistes avait pour objet d’informer l’opinion des efforts du département dans la lutte contre le VIH/SIDA et singulièrement dans la prise en charge des personnes malades du sida. Et cela, suite à une lettre ouverte adressée le 12 mai dernier, au Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta. Dans ladite lettre, le réseau malien des personnes vivant avec le VIH, évoquait le non entretien d’appareils défectueux servant au suivi biologique (CD4, TaqMan AmpliPrep) dans le district et dans certaines localités à l’intérieur du pays.
Pour le directeur national de la santé, Mama Coumaré, cette lettre des personnes vivant avec le VIH était une fausse alerte. Selon lui, elle n’aurait pas eu lieu si elles étaient venues nous voir. Car, rassure t-il, il n’y a pas de rupture de stocks de médicaments et les appareils en charge du suivi biologiques fonctionnement normalement.
« Les appareils étaient fonctionnels quand la lettre était adressée au Président de la République », renchérit Omane Dembélé, directeur adjoint de la cellule sectorielle de lutte contre le sida.
Le directeur financier et du matériel, Souleymane Traoré, lui est revenu sur les mesures prises par le département pour faire face aux soucis de maintenance des appareils. Ceci s’est traduit par la signature de deux contrats. Un contrat de maintenance sur budget d’Etat a été conclu en 2015 pour 6 mois (72 789 000 FCFA) et un autre contrat de maintenance est en cours d’exécution pour l’année 2016 en rapport avec les appareils de CD4 et de charge virale (177264320 FCFA).
« Les malades ont leur droit de réaction, c’est légitime, mais c’est vraiment un problème de communication qui a fait qu’on est arrivé là. Sinon il n’y a pas de rupture de stocks d’ARV ou de réactifs », a ajouté Dr Yacouba Diarra, responsable de la gestion pharmaceutique.
Les conférenciers rappelant l’engagement du Président IBK à éliminer le VIH/SIDA d’ici à l’horizon 2030, ont tenu à rassurer les populations et notamment les personnes vivant avec le VIH, que le département et veille sur la santé de toute la population.
Rappelons que le Mali dispose d’un cadre stratégique national de lutte contre le VIH et le sida couvrant la période 2013-2017. Pour l’offre de service VIH, 92 sites de traitement antirétroviral (AVR), 446 sites de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME), 386 sites de Conseils et de dépistage volontaire du VIH (CDV) étaient fonctionnels au 31 décembre 2015. Ce qui a permis d’assurer le suivi de 34974 patients sous ARV dont 2667 enfants.
Pour le suivi biologique des PVVIH, le Mali dispose de 63 Facs count pour le comptage de lymphocytes TCD4 avec une moyenne de 7 appareils par régions et 8 appareils M2000RT pour la mesure de la charge virale. En outre, il existe 2 appareils de Cobas Taqman pour la PCR ADN à l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) dans le cadre du diagnostic précoce du VIH chez les enfants nés de mères séropositives.
Ces différentes dispositions ont permis d’atteindre les résultats ci-après : Augmentation du nombre de comptage de CD4 réalisé de 15331 en 2014 à 17 576 en 2015 soit 15% ; Augmentation du nombre de charge virale réalisé de 5907 en 2014 à 7 418 en 2015 soit 26%. Au 1er trimestre 2016, 4854 CD4 et 1398 charges virales ont été réalisés.
Pour le suivi biologique des PVVIH, un montant de 165 357 500 FCFA a été mobilisé par l’Etat en 2015 pour l’achat d’équipements et de réactifs dans le cadre de suivi biologique des PVVIH.
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