Le chef de l'Etat et le leader de l'opposition ont évoqué la rébellion dans le nord du pays, l'insécurité et l'organisation des prochaines élections municipales, lors d'une réunion, jeudi 8 septembre, à Bamako.
Cette rencontre était réclamée depuis plusieurs mois par l'opposition.
Elle a duré plus de trois heures. Le président et le chef de l'opposition ne s'étaient plus rencontrés depuis longtemps.
"Soulagement"
Soumaila Cissé s'est réjoui de cette rencontre.
"Lorsqu'il arrive quelque chose qu'on a longtemps attendu, on ressent un soulagement. Cela fait longtemps que l'opposition souhaitait un dialogue direct avec le chef de l'Etat sur l'ensemble des problèmes de la nation", a réagi M. Cissé.
Des propositions concrètes ont été faites par les deux parties, selon Soumaila Cissé, qui salue "la capacité d'écoute" du président Keïta.
"Il me plait de dire que nous avons des contradictions. Je suis sorti de cette rencontre avec le sentiment que le président n'avait pas reçu certaines informations de la bonne façon. Je lui ai dit qu'il y a un déficit réel de communication de son côté", a-t-il dit.
En ce qui concerne les élections communales du 20 novembre, l'opposition a exprimé la crainte qu'elles ne puissent avoir lieu à cause de l'insécurité dans le pays.
Elle estime que le projet de loi électoral en cours d'examen à l'Assemblée nationale n'est pas "bon".
"Nous ne croyons qu'à ce que nous voyons"
Ibrahim Boubacar Keïta a dit prendre bonne note de cette remarque.
Mais l'opposition attend de voir la suite qui sera donnée à cette préoccupation.
"Dans l'opposition, nous ne croyons qu'à ce que nous voyons (…) Le plus important, c'est la suite qui sera donnée" par le gouvernement, pour la tenue des élections municipales, a dit Soumaïla Cissé.
L'opposition demande aussi au chef de l'Etat de tenir une concertation nationale sur la crise sécuritaire.