Ce lundi, c'est la rentrée scolaire au Mali. Près de quatre ans après la libération des régions du Nord, qui avaient été occupées par des groupes islamistes, la situation s'est largement améliorée. Cependant, l'insécurité demeure. Dans ce contexte, un collectif d'enseignants lance un appel à la grève de 48 heures, pour les 3 et 4 octobre.
Ils veulent sécher la rentrée scolaire. Mohamed Ag Issa est professeur au lycée de Tombouctou et porte-parole du collectif des syndicats de l’enseignement secondaire des régions du Nord. Il expose trois revendications : « Nous avons demandé la majoration de la prime de zone compte tenu de s’insécurité au Nord. La prime des zones est insignifiante, c’est 1 000 francs CFA (1,52 euro). Donc nous nous demandons 50 000 francs mensuels (76,22 euros). Nous demandons aussi l’indemnisation consécutivement à la crise de 2012. Il y a des enseignants qui ont perdu leurs biens, qui ont été traumatisés pendant l’occupation. Tout cela mérite réparation parce que l’Etat nous a abandonnés à notre propre sort. Et cette autre revendication qui concerne aussi nos carrières : généralement, les enseignants du Nord n’avancent pas au même titre [que les autres]. Souvent, nos dossiers ne sont pas traités au même moment que ceux de nos camarades du Sud. »
L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), premier groupement syndical du pays, reconnaît les difficultés des enseignants du Nord, mais se désolidarise de cet appel à la grève, lancé par des syndicats autonomes, afin de poursuivre les discussions déjà engagées avec les autorités.... suite de l'article sur RFI