Au simple motif qu’il n’a pas été associé à leur sélection, le département de l’Enseignement supérieur peine encore à reconnaitre les boursiers maliens qui séjournent depuis mai 2015 au Venezuela. Depuis plus d’une année dans ce pays en crise, ces boursiers, au nombre de 38, et évoluant dans différentes disciplines sportives, sont sevrés de tout accompagnement de l’Etat malien : "On vit l’enfer ici", clament-ils.
Jusqu’à la date d’aujourd’hui pas de compléments de bourses tel qu’annoncé avant leur départ et il y a des doutes que leurs diplômes soient reconnus par l’Etat malien si les choses continuent de la sorte. Ces Maliens constituent le premier contingent de 150 bourses sportives offertes par le Venezuela au Mali, bourses négociées par le ministre des Sports, Housseyni Amion Guindo en 2014 au Venezuela. Le 2e contingent, qui devait partir pendant ces vacances 2016, a été refusé par le pays d’accueil. Motif : crise économique.
C’est dans cette crise économique que vit le premier contingent depuis son départ en mai 2015. Il nous revient que c’est le ministère de l’Enseignement supérieur alors dirigé par Me Mountaga Tall, qui a refusé de reconnaître ce premier contingent parce que le département n’a pas été associé à la sélection des boursiers.
Depuis lors, ces boursiers sont livrés à eux-mêmes et ne vivent qu’avec le pécule accordé par les autorités vénézuéliennes. La plupart d’entre eux sont pris en charge par les parents ici à Bamako, seulement ceux qui ont des parents aisés !
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que des démarches avaient été entreprises entre Me Mountaga Tall, alors ministre de l’Enseignement supérieur, et Housseyni Amion Guindo en vue de trouver une solution au problème. Les deux avaient convenu d’un certain nombre de décisions qui dorment encore dans les tiroirs, surtout après le remaniement ministériel intervenu.
L’Etat étant une continuité, l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur est fortement interpellé sur la question. Quel que soit le péché commis par le département des Sports, le ministère de l’Enseignement supérieur devra accorder un minimum de considération à ces boursiers qui vivent le calvaire : "On veut juste être reconnus par l’Etat malien et avoir nos billets d’avion pour les vacances en 2017. On discutera du reste pendant les vacances", martèle un boursier depuis Caracas. L’acquisition des billets d’avion pour les vacances est subordonnée à leur reconnaissance par le ministère de l’Enseignement supérieur.