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Coopération industrielle Mali-Maroc : Le président Keïta inaugure la cimenterie CIMAF de Diago
Publié le vendredi 16 decembre 2016  |  L’Essor
Inauguration
© aBamako.com par A S
Inauguration de la cimenterie de Diago
Bamako, le 15 décembre 2016 Le président Keïta a inauguré la cimenterie CIMAF de Diago
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Ce joyau qui a coûté plus de 20 milliards de Fcfa permettra de fournir au marché malien 500 000 tonnes de ciment par an. Nos amis marocains s’engagent à céder le sac à un prix abordable et à embaucher 200 employés.

Fin de matinée ensoleillée hier à Diago, chef-lieu d’une commune du Cercle de Kati : longtemps débout en face de l’usine Ciments de l’Afrique (CIMAF), une foule aux rangs clairsemés attend. Des adolescents brandissent des petits drapeaux aux couleurs nationales (vert – or – rouge). Arborant des T-shirts de couleur blanche, certains tiennent en main des pancartes sur lesquelles on peut lire « Soyez les bienvenus à Diago !». D’autres, voyant des véhicules venir, lancent : « IBK ! IBK ! IBK ! ». A une vingtaine de pas à la marche, après l’entrée principale de cette nouvelle cimenterie, flottent au vent frais du matin, les drapeaux aux couleurs du Mali et du Maroc. Sont visibles, à partir des miradors, des toits de bâtiments de l’usine, des hommes en treillis. Ils surveillent, sans même bouger les sourcils, les mouvements de va-et-vient. Au milieu de cette cour immense, est dressé un large chapiteau faisant face à la salle de contrôle, d’ensachage et de broyage. La broyeuse tourne sans discontinuer. Ces bruits mélangés à la sonorisation orchestrale produisent une atmosphère quelque peu ennuyeuse mais dominée par une ambiance festive.
C’est dans cette liesse presque populaire et sous haute surveillance sécuritaire que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a inauguré, ce jeudi 15 décembre, l’usine CIMAF de Diago. Le chef de l’Etat avait à ses côtés plusieurs personnalités dont le Premier ministre, Modibo Keïta, le ministre du Développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, d’autres membres du gouvernement et des présidents d’Institutions de la République. C’est aux environs de 11 heures que le véhicule du président de la République s’est immobilisé dans la cour. Une écharpe blanche autour du cou, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta est accueilli à son arrivée par les hautes personnalités présentes en compagnie du maire de la Commune de Diago, Souleymane Coulibaly et du président du groupe CIMAF, Anas Sefrioui.
Aussitôt installé, le président de la République a eu droit aux mots de bienvenue du maire de la localité. Souleymane Coulibaly a vivement remercié les autorités pour le choix porté sur sa commune pour y construire cette cimenterie moderne intégrée. L’édile de Diago a profité de cette heureuse occasion pour porter à la connaissance de l’auguste assistance certaines préoccupations locales. Il a ainsi cité l’équipement du Centre de santé communautaire, la clôture de la maternité et de l’Ecole fondamentale ainsi que l’accès de la population à de l’eau potable. L’allocution de l’édile a été suivie par l’intervention du président du groupe CIMAF. Pour Anas Sefrioui, « le Mali est l’une des priorités de mon groupe en terme d’investissement. L’implantation de cette usine témoigne de cet engagement en faveur du développement industriel du Mali. Cette usine est de la dernière génération et elle répond aux normes internationales et standards internationaux en termes de technologie et de respect de l’environnement ».
En terminant, l’investisseur marocain a encouragé les autorités maliennes à prendre des mesures rigoureuses de lutte contre la concurrence déloyale due à l’importation. Des mesures devant protéger un investissement de plus de 20 milliards de FCFA, coût global de réalisation de l’Usine CIMAF à Diago, une filiale de Ciments de l’Atlas (CIMIT).
Dans son intervention, le ministre du Développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, a indiqué à l’assistance que le département qu’il dirige est chargé de créer un environnement attractif propice à l’accélération de l’industrialisation de notre pays. Il entend, pour ce faire, mettre en place de mesures incitatives et un dispositif de riposte énergique contre la fraude et les autres pratiques déloyales. Il a témoigné de l’engagement du président Keïta pour l’industrialisation et l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. « Vous avez toujours manifesté un grand intérêt pour ce projet. Car, vous en mesurez l’impact positif sur la vie de nos populations », souligne-t-il à l’endroit du chef de l’Etat, en indiquant que « l’engagement solennel du souverain chérifien à vos côtés pour mener à bien cette entreprise grandiose est pour vous un motif supplémentaire de satisfaction et de fierté ».
Parlant des bienfaits de l’industrialisation dans le progrès économique d’un pays, le ministre Mohamed Ali Ag Ibrahia expliqué qu’« aucune nation ne peut se développer significativement avec un système économique réduit à fournir aux autres des intrants bon marché et une main-d’œuvre servile pour ne recevoir en retour que des produits finis à des prix prohibitifs ».
Après avoir coupé le ruban symbolique et procédé à la découverte de la plaque en marbre de l’inauguration officielle de l’usine, le président de la République a autorisé l’opérationnalisation de l’usine. Avant la visite guidée des installations, Ibrahim Boubacar Keïta s’est adressé à la presse en exprimant sa satisfaction. « Les jours se suivent, mais ne sauraient se ressembler. C’est un jour faste, un jour de bonheur. Je me souviens qu’il y a plus de deux ans, nous avons posé la première pierre de cette usine dans un terrain vague. C’était une promesse. Aujourd’hui, nous avons une usine telle qu’on en rêvait. Le rêve est devenu réalité ». Pour le chef de l’Etat, «cet investissement marocain au Mali est un acte de foi et d’amitié, conforme à la géographie, à l’anthropologie et à l’histoire des peuples marocain et malien. Grâce à cette usine de première importance, nous aurons désormais la chance d’avoir du ciment à coût abordable. Un ciment d’accès facile et exportable éventuellement est conforme à ce que nous souhaitons. Cette usine va permettre à ceux qui auront la chance d’y travailler de sauvegarder leur dignité par un emploi de mérite, qualifié et rémunéré ». `
Avant les discours des officiels, l’ingénieur marocain, Youssef Alahoui, réalisateur de l’usine, a commenté un court film documentaire sur le processus de construction de l’usine (qui a duré 24 mois) et de fabrication du ciment. La construction de cette unité industrielle découle de la signature de la convention entre le groupe ADDOHA et l’Etat du Mali, intervenue le 20 février 2014. Deux jours plus tard, le souverain chérifien Mohamed VI et le président Ibrahim Boubacar Keïta procède à la pose de la première pierre de ce joyau industriel, devenu aujourd’hui « une fierté nationale ». Selon l’ingénieur Alahoui, les matières de base sont composées de gypse et de calcaire provenant respectivement de la Mauritanie et de Kayes au Mali. Les installations sont pilotées à partir d’une salle de contrôle. La capacité de production annuelle est de 500. 000 tonnes de ciment. Une production extensible à un million de tonnes, selon les conditions technico-commerciales. Cédés au prix unitaire de 4. 500 FCFA, les sacs de ciment sont fabriqués au Mali, destinés à son marché. Les travaux de réalisation ont nécessité l’emploi d’environ 1000 ouvriers permanents et saisonniers. En sa phase d’exploitation, l’usine doit créer 200 emplois (directs et indirects).
C. M. TRAORE

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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© aBamako.com par A S

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