Telle qu’expliquée par le président du comité préparatoire, la Conférence d’entente nationale prévue en mars, devrait être un outil de renforcement de la cohésion nationale. En effet, depuis l’éclatement de la crise, toutes les composantes de la nation appellent de leurs vœux la tenue d’une conférence nationale. Ce qui n’était pas connu, c’était un peu le format dans lequel allait se tenir cette conférence.
A en croire Baba Akhib Haïdara, ‘’l’inclusivité est un impératif incontournable’’. En d’autres termes, nul n’en sera exclu. Et sur ce point, on peut croire le président de la commission qui reste un personnage crédible. Toutefois, l’aspect qui semble encore flou est l’articulation qu’il pourrait y avoir entre la charte pour la paix attendue de la conférence et l’Accord d’Alger. Des résolutions seraient prises en compte si elles n’étaient pas prévues dans l’Accord.
L’unanimité serait-elle faite sur le concept ‘’Azawad’’ qui devrait être abordé ? Qu’arriverait-il si les recommandations allaient à l’encontre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale ? Quel intérêt y aurait-il à organiser une telle conférence si elle ne pouvait modifier le cours de l’histoire telle que définie par Paris, et inscrite dans le marbre de l’Accord d’Alger ? Autant de questions que les participants à la conférence ne manqueront sûrement pas de poser, sans qu’ils puissent y trouver des réponses satisfaisantes. D’où le risque d’une conférence de plus. Juste pour gagner du temps et amuser la galerie.