Le syndicat du cercle de Bankass en collaboration avec celui national de l’éducation de base (SYNEB) et des professeurs d’enseignements secondaires des collectivités (SYPESCO) a organisé mercredi dernier à Bankass, (région de Mopti), une marche pacifique afin de demander à l’Etat l’application sans délai du procès de conciliation signé le 8 janvier dernier entre les syndicats de l’éducation nationale et le gouvernement.
La marche a été dirigée par M. Lassina Doumbia, Secrétaire général de syndicat des professeurs d’enseignements secondaires des collectivités (sypesco), en présence de M. Boubacar M Diarra, représentant des Syndicats du cercle de Bankass, M. Hamidou sawadogo, secrétaire général, le syndicat national de l’éducation de base (SYNEB) et plusieurs enseignants.
En effet, ce sont des centaines d’enseignants venus de diverses localités, du cercle de Bankass et de la région de Mopti qui ont pris d’assaut l’ONG Muso à partir d’où ils ont marché jusqu’à l’IFP afin de manifester leur mécontentement face à la situation qui prévaut dans l’enseignement.
Sur les banderoles et les tee-shirts, on pouvait entre autres lire: non a l’injustice ! Non, à l’ignorance ! Oui à l’éducation ! Une éducation de qualité. Nous voulons le respect de la parole donnée !
Il s’agissait pour les enseignants, à travers cette marche, d’exprimer leur mécontentement suite au désaccord, qui, lors des négociations avec l’Etat s’est porté garant à accorder un statut autonome aux enseignants du fondamental et ceux du secondaire avant de se rétracter et de trahir à son engagement. « Nous demandons à l’Etat l’application sans délai du procès de conciliation signé le 8 janvier 2017 », a martelé M Diarra, représentant du syndicat de Bankass.
Devant une foule agitée, Mr Boubacar M. Diarra, dira que les enseignants maliens ont finalement emprunté le chemin de la réussite, du courage de la détermination et du don de ”soi”, car dit-il, ‘’nous sommes plus que jamais une armée’’.
Le représentant du syndicat de Bankass ajoutera ensuite qu’être enseignant, c’est avant tout être exemplaire, assidu et surtout opter pour la quête du savoir, de la sagesse, nier le vol, bannir la corruption, endiguer la carence et l’ignorance. « Mais, l’État malien estime que l’enseignant n’a droit ni au bonheur ni à une condition de vie paisible », a-t-il déploré.
Aussi indiquera M. Diarra, quand les enseignants demandent un statut autonome, ou une bonification de la grille salariale et autres avantages pour nous mettre au même d’égalité que ceux de la sous-région, on nous traite de tous les noms.
Mais, poursuivra M. Diarra, ‘’Alors Quand il s’agit de se payer un avion de luxe, augmenter le salaire des ministres ou des députés, en les comparant aux autres de la sous-région, il n’y a aucun problème, parce que, l’Etat trouve cela très normal », conclura le syndicaliste.
Karim Sanogo