Politique
Minusma-Barkhane… Foutez le camp
Publié le lundi 22 mai 2017 | Le Pays
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© aBamako.com par Momo
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou |
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A quoi sert la présente des forces de la MINUSMA et Barkhane au nord du Mali ? C’est la question qui fait objet de débat aujourd’hui. Raison ou sentiment du cœur, la colère prend de l’ampleur au Mali au point que le peuple exige le départ imminent des forces internationales.
Cette décision, elle se résume à la situation confuse qui règne dans le nord du Mali depuis quatre ans. La MINUSMA (l’ONU) et Barkhane (La France) sont au Mali pour la lutte contre le terrorisme et la stabilisation. Leur présence sur le sol malien n’a pas satisfait. Elles n’ont pas pu mettre fin ou à défaut endiguer les problèmes. Au contraire, chaque jour qui passe, les menaces prennent de l’ampleur. Les terroristes frappent quand et où ils veulent. Populations, FAMas, forces internationales tout le monde fait objet de cible. Aucune semaine ne passe sans entendre parler d’attaque terroriste avec des bilans sombres.
Alors à quoi a servi la présence des forces internationales au Mali ? Rien pour la simple raison qu’elles ne sont pas jusqu’à présent en mesure de matérialiser à hauteur de souhait les raisons de leurs engagements dans le nord du Mali.
Le terrain est vaste, difficile de maitriser les forces du mal qui s’emploient pour la terreur dans cette zone et les forces internationales déployées pour la circonstance n’ont pas les moyens nécessaires pour faire face à la menace. Le constat fait par le conseil de sécurité n’est toujours pas comblé. Les moyens y manquent et le Conseil a du mal à mobiliser les fonds. Plusieurs appels sont restés sans suite favorable. Un acte délibéré de la part des pays qui s’étaient engagés officiellement à accompagner le Mali ? L’appel sans réponse a des conséquences sur le terrain. Les choses vont de mal en pis car la France et les forces internationales ont montré leur limite au peuple malien.
Emmanuel Macron lors de sa visite au Mali a lancé un appel à l’Algérie à s’y investir pour la résolution de la crise. D’après des analystes, elle a la clé de la situation. Est-ce que c’est le moment ? Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour lancer l’appel ? Nous savons que les rapports entre la France et l’Algérie ne sont pas au beau fixe depuis très longtemps. Se sont-elles laissées emporter par l’orgueil ? Si ces pays étaient ensemble dès le début, la solution allait être immédiate et à hauteur de souhait, car le problème n’est pas seulement que matériels mais le manque de cohésion entre les pays au chevet du Mali.
Dans son aventure, le Président français laisse entendre que ses troupes sont au Mali pour longtemps. Elles quitteront le Mali après avoir mis fin au terrorisme dans le sahel. Macron ne fixe pas de délai et cela veut dire, compte tenu de la situation désespérante sur le terrain, que les Maliens vont continuer à subir et pour longtemps. Ne gardons pas espoir, Kidal ne sera pas malienne dans les jours à venir. Notre armée et notre administration vont devoir attendre très longtemps. La politique française le prouve.
L’exacerbation de la situation sur le terrain, ces forces sont en partie responsables car elles ont engagé une lutte sans avoir les moyens adéquats.
Et le défis lancé aux terroristes, c’est le peuple malien qui subit les conséquences. A ce peuple de se lever, prendre son destin en main. Il doit exiger le départ de la MINUSMA-Barkhane.
Boubacar Yalkoué
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