La reprise des hostilités dans les régions de Kidal a sérieusement perturbé le travail des organisations humanitaires, notamment la distribution de nourriture et de soins à des millions de personnes, a regretté lundi dernier Ute Kollies, directrice de l’OCHA au Mali, à la fondation Thomson Reuters.
“Les travailleurs humanitaires sont attaqués pour de l’argent, une radio, une voiture ou d’autres équipements. L’insécurité touche de plus en plus les opérations humanitaires (…) Nous sommes inquiets de cette dégradation”, a-t-elle ajouté.
L’augmentation des attaques contre les travailleurs humanitaires a conduit certaines organisations, comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ou Médecins sans frontières (MSF), à suspendre leurs opérations.
Depuis janvier, les opérations humanitaires au Mali ont été perturbées environ 70 fois par des barrages, des attaques, des vols et des cambriolages, contre 68 incidents du même genre sur l’ensemble de 2016, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
D’après les derniers chiffres de l’Onu, environ 3,7 millions de personnes vont avoir besoin d’aide humanitaire au Mali cette année, contre 2,5 millions en 2016, et plus de 600.000 sont en situation d’insécurité alimentaire grave.