Une marche citoyenne de Bamako à Kidal, c'est le projet du mouvement « Trop c'est trop ». Ce mouvement s'est illustré, dernièrement, dans la lutte contre le projet de réforme de la Constitution. Ses membres veulent aller plus loin et réunir la jeunesse malienne.
Le projet peut sembler un peu utopique, mais les membres du mouvement « Trop c'est trop », ragaillardis par leurs récents succès populaires, y croient dur comme fer. Pour autant, Abdoulaye Guindo en est bien conscient : Kidal, c'est loin.
« Oui c'est loin, mais à cœur vaillant rien d’impossible. Le constat est que l’on s’est dit qu’il fallait impliquer toute cette jeunesse qui est à la recherche de la paix mais qui n’avait pas l’occasion d’apporter sa contribution à l’édification de cette paix. On va se retrouver à Bamako et faire le chemin ensemble, en prenant d’autres jeunes à Ségou, à Mopti, à Douentza, à Gao, à Tombouctou et ensuite monter en puissance sur Kidal, rencontrer nos camarades jeunes de Kidal », précise-t-il.
Plusieurs centaines de jeunes devraient se retrouver à Bamako fin septembre, avant de prendre le bus jusqu'à Douentza, dans le centre du Mali. Ensuite, c'est là que cela se corse. La route est mauvaise, la sécurité volatile. Pas de quoi décourager Malick Konaté.
« On a besoin de 280 4x4 pour se rendre à Kidal. Cela demande des moyens et l’implication de tout le monde, raisons pour lesquelles nous avons fait appel à tous les mouvements, à toutes les organisations qui veulent installer la paix, la consolidation de la paix parce que cela a trop duré. Cela fait presque cinq ans qu’il y a une fracture entre nous et les régions du nord », explique-t-il.
Les organisateurs ont déjà contacté les groupes armés, le gouvernement ainsi que l'ONU. Ils estiment que la caravane de la paix pourrait durer 15 jours.
Drissa Tiéné avec rfi