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Mali : Le gouvernement tente de se racheter avec un réaménagement
Publié le jeudi 14 septembre 2017  |  cotedivoire.news
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© aBamako.com par A S
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA s`est tenu à Koulouba le Dimanche 16 Avril 2017. Photo: Koulouba
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Le gouvernement malien traverse une mauvaise passe depuis au moins deux mois.

Son impopularité a atteint un seuil critique, jamais observé.

Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK, et son équipe ont subi un revers il y a quelques semaines avec les manifestations contre son projet de révision constitutionnel. Ces manifestations ont poussé le pouvoir à surseoir à ses ambitions. La reculade fut interprétée comme la victoire du peuple contre ses dirigeants, tripatouilleurs de constitution.
Après le revers de la révision constitutionnelle, le gouvernement malien a décidé de faire amende honorable. Dans cette offensive de reconquête de la sympathie du peuple, le pouvoir a annoncé un remaniement ministériel majeur. Cette recomposition des portefeuilles ministériels est prévue dans quelques jours, peut-être même cette semaine.

Un pouvoir secoué par le mécontentement général

En juin et juillet dernier, d’importantes manifestations ont eu lieu au Mali mais également à l’étranger pour dire « NON » au projet de révision constitutionnel introduit par le Président Ibrahim Boubacar Keita. Ainsi à Bamako les Maliens ont battu le pavé le 17 juin au cri de « Non à la révision de la constitution ». A Dakar et à Paris des mouvements similaires ont été organisés par la diaspora malienne. A Paris, le mouvement « AN TE BANA » s’est bruyamment fait entendre devant l’ambassade de la République de Mali en France. Toutes ces actions ont poussé le gouvernement à annuler le referendum initialement prévu le 9 juillet sur toute l’étendue du territoire. A l’heure actuelle la prochaine n’est toujours pas connue et elle n’est pas prête d’être annoncé ces temps-ci. Contraint à réviser sa politique IBK prend l’option de remanier son gouvernement. Peut-être que cette mesure soulagera un peu les Maliens, de plus en plus enclins à la grogne sociale.

L’heure est au remaniement ministériel

Le remaniement du gouvernement malien est prévu pour très bientôt, peut-être même cette semaine. Le remaniement technique tant espéré ne devrait donc plus tarder. Après la consultation des forces vives de la nation, le locataire du palais de Koulouba semble avoir trouvé le remède au mal. C’est du moins ce que l’on espère, à moins que ce ne soit un moyen de gagner du temps. Cette thèse est en tout cas très crédible puisque le nouveau gouvernement était initialement prévu pour le 1er septembre. Malheureusement deux semaines après toujours pas la moindre annonce de la part du gouvernement. Au lieu de cela le régime jouerait la carte la carte de la montre et du suspens.

L’angoisse de l’attente

Selon les informations, la liste des nouveaux ministres du gouvernement malien sera raisonablement connue cette semaine. Au moins cinq ministres devraient être débarqués selon MaliActu.net sans donner les noms des concernés. Vraisemblablement le premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, dit AIM sur le modèle de IBK, sera reconduit à son poste. En tout cas rien n’est moins sûr pour l’heure, le suspense reste entier. Depuis quelques semaines, le gouvernement est en vacances. Il est incontestable que leurs congés sont rongés par l’angoisse. Comme des élèves de terminale attendant les résultats de leur examen, les ministres ont l’oreille tendue vers Bamako.
La recomposition du gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maïga est imminente. Elle tombera sous peu, peut-être dans quelques jours, voire quelques mois même. Heureux seront ceux qui retourneront à leurs postes ou changeront de portefeuilles. Pour les autres il faudra bien se résoudre à quitter le gouvernement et recommencer une autre vie. Au fond, peut être que la disgrâce passera pour un salut dans le contexte d’un pouvoir en proie au mécontentement général. Au moins ils n’auront pas à payer les pots cassés des derniers instants.

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