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Présidentielle 2018 : Quel type d’homme choisir ?
Publié le mercredi 20 septembre 2017  |  Le Démocrate-Mali
Les
© aBamako.com par A S
Les élections communales du 20 Novembre 2016
Les maliens sont allés au urnes le 20 Novembre 2016 dans le cadre des élections communales. Photo: bureau de vote.
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Présidentielle 2018. Choisir un Homme, fût-il le meilleur, au lieu de choisir une politique, c'est abdiquer. Encourager la Nation à croire que tout sera résolu par un homme sans qu'elle intervienne elle-même, sans qu'elle choisisse et décide, c'est donner aux mauvais politiciens une chance inespérée, c'est le protéger de la seule puissance susceptible de les faire reculer: celle d'un peuple qui a opté entre les solutions et les propositions et qui entend les respecter et se faire respecter.

Cela ne veut pas dire que le rôle de Leader, de Responsable et la personnalisation de la politique doivent être niés. L'électeur s'abandonne parfois entre les mains d'un homme ou d'un groupe parce qu'il n'a pas l'énergie et le courage de choisir lui-même. Il n'est pas étonnant, dans ses conditions, que l'élu ou son entourage veuillent garder indéfiniment le pouvoir.

Pour cela, ils utilisent tous les moyens, maniant les subtilités de législation hypocrites. Pour y parvenir, une dictature, même molle, cherche avant tout et par tous les moyens, y compris les moyens scrupuleux, à convaincre les citoyens de la vérité officielle; sa propagande farde les réalités, déforment ou camoufle les faits gênants. Elle triche. Seul le jeu politique loyal et légal, l'information correcte, fournissent les garanties nécessaires.

Le rôle de l'information est primordial dans un pays qui se veut démocratique.
Dès lors que le citoyen entend ne pas rester replié sur lui-même, sur sa vie privée, il est prêt à accepter les disciplines, à consacrer son temps et sa peine à une œuvre désintéressée, peut-être ingrate ou austère, à participer à la direction d'un groupe ou simplement à sa vie et à son activité.
Mais la participation vraie, la pratique d'une responsabilité, l'expérience d'une action exercée sur les autres, la réussite, la réussite d'une entreprise commune, la victoire sur les adverses constituent dès aujourd'hui autant d'affirmations de soi et apportent à celui qui s'y adonne, la satisfaction de se voir utile à la collectivité.

Adopter une politique, puis faire confiance à celui-ci plutôt qu'à celui-là pour l'appliquer parce qu'il est estimé le plus apte, c'est aussi se réserver le droit de le juger sur ses actes. C'est se comporter en citoyen, en militant. Ce n'est pas démissionner entre les mains d'un être et lui laisser, sans contrôle, le soin de résoudre tous les problèmes pendant un grand nombre d'années.

La démocratie, ce n'est pas le geste éphémère de l'électeur glissant une enveloppe dans une urne et démissionnant ensuite jusqu'au prochain scrutin.
À la notion de souveraineté monarchique se substitue celle d'une communauté où le plus grand nombre possible participe effectivement et où les citoyens et leurs représentants collaborent à chaque instant.

Les responsables politiques d'aujourd'hui ne peuvent plus se contenter d'être des spécialistes de telle ou telle question. Il leur faut surtout connaître l'Homme dans ses aspirations et potentialités qui sont riches et complexes. Ils doivent travailler avec cet Homme qui, lui aussi, change constamment, est mieux formé et informé et ouvert grâce aux NTIC (Nouvelle technologie de l'information et de la communication), au progrès accompli ailleurs.

Sambou Sissoko
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