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Orpaillage : L’outrance immixtion du ministre des Mines
Publié le jeudi 5 octobre 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par mouhamar
Journée parlementaire de l`Adema-Pasj
Bamako, le 18 janvier 2014 à l`hôtel Radisson-Blu. Le parti Alliance pour la Démocratie au Mali- Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-Pasj) a réuni ses 16 nouveaux élus pour les former sur leur nouvelle mission de député.
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Pour réglementer les activités d’orpaillage, le ministre de Mines, Pr. Tiémoko Sangaré, veut imposer une carte pour orpailleur. Une décision qui fâche sur l’ensemble des placers.
Entre les orpailleurs et le département de Mines la tension vient de monter d’un écran. A l’origine de cette énième crise, l’immixtion du ministre de Mines, Pr. Tiémoko Sangaré, dans les activités d’orpaillage.



Contre toute attente, le ministre vient de prendre des mesures sans consulter les acteurs du secteur. Désormais, pour avoir accès aux sites d’orpaillage, il faut se munir d’une carte dont le prix est fixé à 10 000 F CFA. Cette décision intervient au moment où les sites d’orpaillage font leur réouverture après leurs fermetures pour raison d’hivernage.

Sur les placers, la nouvelle mesure suscite colère et indignation. Les orpailleurs estiment que le ministre des Mines n’est pas habilité à prendre une telle décision sans consultation préalable des acteurs du secteur.

Pis, le secteur de l’orpaillage relève plutôt du ministère de la Décentralisation, que le département des Mines met en avant chaque fois qu’il y a une situation difficile.

Comment est-ce possible qu’une telle décision puisse être prise sans que la Chambre des mines ne pipe mot ? La réponse, selon les orpailleurs, est vite trouvée : le président de la Chambre des Mines, Abdoulaye Pona est du même parti (Adéma/PASJ) que le ministre Tiémoko Sangaré.

Pourtant, en remontant dans le temps, Abdoulaye Pona avait opposé une résistance farouche à Dr. Boubou Cissé, à l’époque en charge du département des Mines sur la gestion de la crise des orpailleurs. Qu’est-ce qui a pu faire changer la faîtière des acteurs du secteur aurifère en si peu de temps ?

En tout état de cause, l’immixtion du département des Mines dans la pratique de l’orpaillage et le silence de la Chambre des mines font un grand bruit.

En homme politique avisé et au regard des échos défavorables à sa décision, le ministre tente de rassurer difficilement à travers une tournée sous haute tension qu’il est en train d’effectuer sur certains sites d’orpaillage.

Alpha Mahamane Cissé



ORPAILLAGE: Les sites rouvrent leurs portes

Après leur fermeture à cause de la saison des pluies, lundi 2 octobre à Kokoyo, dans la commune rurale de Nouga, situé à 52 km de l’arrondissement de Kangaba, le ministre des Mines, Pr Tiémoko Sangaré a donné le coup d’envoi de la reprise des activités de l’exploitation traditionnelle de l’or au Mali.

L’exploitation artisanale, plus connue sous l’appellation orpaillage, est une activité séculaire à haut risque, mais constituant une réalité économique de taille. Par ailleurs, mal organisée et mal encadrée, elle entraine d’énormes préjudices environnementaux et humains et un manque à gagner important pour les finances publiques. C’est fort de cela que le département des Mines a décidé d’accorder une attention particulière à cette activité à travers l’élaboration d’une politique de réorganisation, d’encadrement et de promotion de l’orpaillage, voire la rationalisation du secteur. Ainsi, en se rendant à Kokoyo, hameau d’orpaillage du village de Danga dans la commune rurale de Nouga, situé à 52 km de l’arrondissement de Kangaba et abritant plus de 30.000 âmes, le ministre Sangaré venait surtout présenter la nouvelle politique qui encadrera désormais le travail de l’orpaillage au Mali.

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