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Info Matin N° 5041 du 16/4/2013

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Un an de Dioncounda à la présidence | les Bamakois apprécient....
Publié le mardi 16 avril 2013  |  Info Matin


© aBamako.com par A S (Photo d`archive)
Adresse à la nation du président par intérim Dioncounda Traore
Bamako le 1er janvier 2013


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Homme de la situation pour les uns, faible et manquant d’autorité pour les autres, homme-lige pour certains, Dioncounda TRAORE ne laisse personne indifférent. Voici son bilan à la tête du pays, une année après, jour pour jour, par les citoyens ordinaires.
Barou DIAKITE, étudiant
Rien n’a avancé durant cette période dite de transition. Ça été une transition contre la liberté d’expression, contre les journalistes et certains hommes politiques. La question que je me pose est que Dioncounda TRAORE a été dirigé par Kati. Parce qu’il n’a personne de consistante à la SE qui s’est transformée en police judiciaire et en plus Dioncounda TRAORE et sa suite profitent bien de cette situation d’état d’urgence pour mener à bien leurs coups dans la tranquillité. Mais, grâce à DIEU, cet état d’urgence a pu instaurer un calme ayant permis aux partenaires techniques et financiers de revenir dans notre pays et cette fois-ci, nous souhaitons que les fonds des PTF soient gérés dans la plus grande transparence.

Ousmane SIDIBE, chercheur
Un an positif, car, tout le monde sait que sa prise de pouvoir n’a pas été facile. Il a été investi dans une situation chaotique, le pays était en sens dessus-dessous. Un an, il a réussi à ramener un peu de paix et également fait appel à la France pour venir au secours de son peuple sinon, on allait tous devenir des esclaves de ces terroristes. En tout cas, il a fait son mieux.

Çyr Mathieu KEITA, gestionnaire
Une année bénéfique pour le Mali et les Maliens même si le début de son investiture semblait difficile et mal compris par la population. Le Pr. Dioncounda TRAORE a été vraiment d’un apport considérable pour le retour et la stabilité dans notre pays. Nous ne pouvons pas trop le juger, car, lui-même vit sous le commandement d’un homme plus puissant que lui. Alors, sa passivité non seulement le sauve mais aussi le pays tout entier.

Oumar MAIGA, responsable d’un institut supérieur
Je suis mi satisfait et néanmoins resté sur ma faim, mais je comprends parfaitement sa situation sur son pouvoir intérimaire. Dioncounda a été confronté à une série de crise, généralement les gens parlent de la crise sécuritaire au nord du pays, mais il y a une plus grande crise au sud qui est ignorée. C’est une crise sociétale et politique dont la société elle-même est mise en cause. Une souffrance atroce infligée à la population malienne par ces différentes crises interminables. Il a fait son mieux pour trouver une solution, mais, chacun continue à se déchirer. Et souvent, l’on se demande si on est réellement au même Mali, car, chacun se regarde avec méfiance, en chien de faïence. Malgré ceci, nous souhaitons que cette crise sécuritaire soit résolue définitivement, mais que celle de la politique aussi puisse soulager le peuple malien dans sa souffrance quotidienne. La politique est faite pour soulager son peuple et non le contraire, c’est trop paradoxal dans notre pays actuellement.

Adja TRAORE, fonctionnaire
Personnellement, j’ai été déçue par le comportement du «je m’en foutisme» du président intérimaire, Dioncounda TRAORE et de surcroît un TRAORE. Non, il n’a pas agi en bon maître des DIARRA. Le Pr. TRAORE s’amuse trop avec des choses sérieuses du pays, la seule bonne chose qu’il a su bien gérer était son appel d’urgence du président HOLLANDE pour venir stopper l’avancée des terroristes vers le sud. A part cela, rien de bon et il ne s’est même pas donné la peine d’aller rendre visite aux soldats (qu’ils soient maliens, nos amis et alliés français ou africains) qui sont sur le théâtre de l’opération. Rien de rien et un de ses actes m’a tellement choqué, c’était le rapatriement du corps des militaires tchadiens tombés sur le champ de bataille, aucun officiel malien n’était à cette cérémonie ni le président, ni le Premier ministre à fortiori les ministres des Affaires étrangères, de la Défense ou le chef d’état-major. Il aurait dû faire le déplacement pour apporter le soutien du peuple malien à ces braves militaires qui sont là pour nous aider.

Aliou KANTE, réparateur
Il s’est passé beaucoup de chose pendant cette année de transition, elle n’est pas du tout comparable à celle de 1991. Tout a changé et Dioncounda TRAORE n’a jamais su être l’homme qu’il fallait pour le peuple malien. Et s’il devait diriger le Mali pendant 5 ans, je ne saurais imaginer les dégâts et conséquences. Son cas serait plus catastrophique que celui de ATT. Qu’ALLAH sauve le Mali de ces loups déguisés en être humain.

Assitan CISSE, commerçante
Si je dois tout dire sur la période transitoire de Dioncounda TRAORE, vous allez dormi débout. Mais, vous les journalistes avez été ses victimes non. Dieu aime le Mali et les Maliens, c’est pourquoi, Dioncounda TRAORE a été président juste pendant la transition. Il est là juste que de factuel, il règle rien et n’apporte pas non plus de solution à un problème. L’affaire des militaires qui s’est déroulée au camp des parachutistes, tout le monde s’attendait à ce qu’il limoge au moins certains ministres, rien. Affaire GMS, augmentation des transports en commun, la population a manifesté son ras-le-bol, le président est là. Qu’est-ce qu’il a dit? Rien. Même les histoires d’état d’urgence, cet état d’urgence a été mis en application pour les pauvres. Sinon, on a vu des militaires organiser leur mariage avec fiesta et des gens qui sont au-dessus de la loi. Nous prions DIEU pour un retour rapide de la paix dans un Mali unifié avec des Maliens plus patriotes et non du patriotisme au bout de la langue.

Moctar DIARRA, pompiste:
Pour moi rien n’a changé. Nous vivons toujours les mêmes problèmes du temps d’ATT. Rien ne bouge même au niveau de la fonction publique. Les droits de l’homme sont toujours violés.

Djgui DIAKITE, parkeur devant 3è arrondissement:
Je ne suis pas satisfait de la gestion du pays et de la crise. Parce que le problème du nord, surtout Kidal, reste entier. La question et le MNLA m’agacent trop. Jusqu’à présent, je n’ai rien compris : récupérer le reste du territoire en laissant Kidal aux mains des rebelles me paraît étrange. Que se passe-t-il à Kidal? Il faut que les autorités nous disent la vérité. Par ailleurs, je ne suis pas pour la négociation avec le MNLA et surtout leur intégration. Je suis un diplômé sans emploi, il faut que l’État traite dorénavant tous ses fils sur le même pied d’égalité, pas discrimination entre telle ou telle ethnie.

Issaka DIARRA, imprimeur:
Pour moi, Dioncounda est un peu comme un chef de famille sans autorité. Ses enfants dirigent, gèrent et Dioncounda ne fait que suivre. Présentement, tout est cher: aliment, carburant, eau, électricité, etc. Rien n’a changé depuis le temps de Modibo KEITA. C’est toujours les mêmes têtes, les mêmes personnes. Je demande aux vieux de démissionner pour laisser place aux jeunes. Car, le vol, le mensonge ne mène à rien. Aussi, les cartes d’identité sont actuellement stockées en nombre en attendant les élections en privant ainsi les citoyens de leur droit le plus élémentaire.

Sina Oumar DEMBELE, retraité:
Le pays fonctionne au gré de la CEDEAO. Dioncounda nous a été imposé par la CEDEAO et non choisi par les Maliens. C’est entre Ouaga et Côte d’Ivoire que Dioncounda a été installé. Si c’était la volonté des Maliens, aujourd’hui n’allait pas trouver Dioncounda au pouvoir. Car, au terme des 40 jours d’intérim, on devrait organiser les concertations nationales et dégager la gestion de la transition. Pour moi, le coup d’Etat a été nul et non avenu. C’est ATT qui est là, car l’ordre constitutionnel est en cours. C’est un coup d’Etat mort-né. Aussi, les exactions contre les paysans dans les campagnes sont monnaie courante.

Gaoussou Kader, commerçant:
Il est très difficile de juger. Car, le pays est en guerre. Dioncounda est venu trouver une situation déjà pourrie. Je lui demande de prendre ses responsabilités face à la situation de guéguerre qui prévaut au sein des forces armées et de sécurité. Tantôt, c’est l’affrontement entre les bérets vert et rouge, tantôt entre les factions de la police. On a tout vu ici, au moment où les soldats d’autres nationalités viennent au chevet de notre pays: c’est une honte. Qu’est-ce que Dioncounda a préconisé pour une telle situation? En tout cas, c’est sa responsabilité et sa compétence qui sont engagées, 20 ans près. Si Dioncounda et sa suite n’ont pas de solution aux affrontements répétés au sein des forces armées et de sécurité, qu’ils nous le disent. Nous les civils, on a des solutions.

Ousmane Baba SIMPARA:
Les 12 derniers mois ont été à la fois un succès et un échec. Pour le nord, on peut parler de succès même si tout le nord n’est pas encore libéré. Mais dans plusieurs domaines, on peut dire que c’est un échec. Car, nous sommes dans la logique du laisser-aller, dans la continuité de laisser-faire. La bonne marche du pays, le bien-être de la population vient de la politique et des décisions des autorités. Mais, depuis la prise de fonction de Dioncounda, on a assisté à 3 affrontements entre les factions de police. Il est temps qu’il prene sa responsabilité, le bon Dieu ne lui pas confié les destinées du Mali pour rien. Tomtouctou et Gao sont libres, récupérés. A Kidal, que se passe-t-il? Kidal sera malien ou non? Il faut que les élections à venir se tiennent dans la transparence et que le peuple ne soit pas berné. Nous les commerçants sont inquiets de la situation au sein de nos forces armée et de sécuritaire. Si la situation continue, qui va assurer la protection de la population? Par ailleurs, le coût de l’électricité a augmenté et les coupures du courant sont courantes. Nous sommes beaucoup handicapés par cette situation. A l’hôpital, il n’y a plus de premiers soins contrairement au temps de Moussa TRAORE. L’école, n’en parlons pas.

Sékou FADIGA:
Depuis que Cheick Modibo DIARRA est parti, n’a rien à dire sur le Mali. Voilà un homme qui était venu pour les pauvres, les sans-voix. Cheick a fait ses preuves pendant les quelques mois qu’il a passés à la tête du gouvernement. Si ce n’était pas cet homme, comment allait être le carême de l’année dernière ? Moi, j’attends le retour aux affaires de Cheick Modbo DIARRA.

Adama TRAORE, agent commercial :
A un moment donné de la situation, le président Dioncounda a permis que la situation se redresse. Sans, lui, je pense que la situation allait être pire. Car, avec SANOGO à la tête du pays, les Occidentaux, notamment la France, n’allaient pas venir nous aider. Il a décidé de rester au pouvoir malgré les pressions menées par certains responsables politiques. A vrai dire, il a joué pour l’apaisement de la situation. Je crois que Dioncounda doit être félicité et remercié pour ça.

Mahamadou KEITA, enseignant :
Le président Dioncounda m’a beaucoup déçu par son comportement et ses réactions face à la situation que traverse le pays. Malgré que j’étais parmi ceux qui se battaient, il y a moment, pour qu’il assure l’intérim de la présidence. Hélas, aujourd’hui, je regrette ce combat parce que Dioncounda m’a donné l’impression qu’il ne voulait que le pouvoir et rien que le pouvoir. A mon avis, les luttes pour sa légitimité en tant que président du pays ont été inutiles. Car, il n’a réussi en aucun moment de s’imposer comme l’homme de la situation et ça le peuple le notera. L’histoire est en train de donner raison à Cheick Modibo DIARRA en voulant écarter ces gens-là de la transition.

Amadou KONTA, étudiant :
Les gens vont loin, même très loin. Dioncounda n’est qu’un figurant. Le pouvoir est depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 dirigé par le capitaine SANOGO. Dioncounda n’est pas l’homme de la situation que la population attend de lui. Voilà, il vient de passer une année au pouvoir, mais que de résultats décevants et cela va se reproduire tant qu’il ne se montre pas comme le président de tous les Maliens. Par ses gestes et faits, Dioncounda veut tout, sauf contribuer à sortir le pays dans la situation dans laquelle il est plongé. Je pense qu’au-delà de tout ce que Dioncounda a fait, la transition devrait servir de leçon pour les Maliens, surtout pour la jeunesse.

Amadou DIA, stagiaire :
A mon avis, cette période de transition est devenue un moment difficile pour le pays dans plusieurs secteurs de développement, mais aussi elle est marquée par l’irresponsabilité de nos autorités politiques sous les commandes du président Dioncounda avec le retour à l’ordre constitutionnel. Certes, la situation est difficile, mais ils (les autorités) doivent s’atteler à lutter contre la vie chère, le chômage, l’insécurité… Et, ce qui est encore plus grave, c’est silence du président face à certaines situations rocambolesques dans le pays, en occurrence les affaires de la police nationale, des bérets rouges, l’absence de l’armée malienne à Kidal.

Seydou B. COULIBALY, fonctionnaire :
Dioncounda est aujourd’hui est le doyen de la classe politique malienne qui doit être respecté comme il se doit ; mais au regard de la situation, il ne joue pas son rôle. Vu la somme de son parcours et son expérience politique, il doit être humble et sage pour gérer le pays. On sent qu’il pèche. On ne sent pas l’autorité venant de sa part. Et, il ne donne même pas le charisme d’une autorité. Lui, en tant que président, reste silencieux face la situation de Kidal avec l’absence de l’armée malienne dans cette partie du territoire national. Ça, je ne comprends pas. Les détails sur les avantages qu’il a ne sont pas importants à mon avis. Ce que je retiens de lui, c’est que Dioncounda est président complaisant. Et, cela n’arrange pas la situation. Dans tous les cas, l’histoire va le lui rappeler. Pour cela, il doit s’assumer comme président pour ne pas sortir par la petite porte. Ma solution est qu’il gère la situation socio-politique comme un véritable chef d’Etat.

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