Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17412 du 15/4/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Société

Monogamie à Diéma : une pratique très chère aux femmes
Publié le mercredi 17 avril 2013  |  L’Essor




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La monogamie est pour beaucoup de femmes un principe transversal du droit de l’homme

La monogamie, est une pratique très courante en milieu rural. Comme définie dans le petit Larousse, la monogamie est le système juridique dans lequel, un homme ou une femme ne peut avoir plusieurs conjoints, simultanément. Un monogame est celui qui n’a qu’une seule épouse. La monogamie est une pratique qui date de plusieurs siècles, elle est surtout rependue en milieu occidental. La religion musulmane recommande à l’homme de prendre jusqu’ à 4 femmes, tandis que le christianisme n’en autorise qu’une seule. Dans nos milieux, la monogamie est beaucoup observée chez les maures, d’autres ethnies la font, mais à faible pourcentage. La monogamie n’arrange que les femmes, généralement, elles veulent rester seules avec leur mari. « Il ne faut jamais signer la monogamie avec ta femme, sinon tu le regretteras amèrement, car le jour où tu décides de marier une autre femme, tu ne pourras pas le faire sans son consentement. C’est pourquoi ici la société depuis la nuit des temps observe la polygamie une situation dans laquelle une personne dispose au même moment de plusieurs conjoints de même sexe. A Diéma c’est plutôt la polygamie qui prédomine. Il semble que l’environnement socio culturel constitue un terrain particulièrement favorable à cette pratique en raison de la grande influence de la religion musulmane. On peut rencontrer certaines familles où les épouses cohabitent ensembles tandis que d’autres habitent à des kilomètres l’une de l’autre. Ces deux situations comportent autant d’inconvénients. Dans la première, il est nécessaire que les coépouses aient de bonnes relations entre elles, sinon il se crée une atmosphère très tendue. Dans la seconde situation, l’homme doit voyager entre les différentes demeures pour entretenir ses relations. Si pour la plupart des femmes la polygamie est une forme de violation des droits de la femme, pour les hommes c’est plutôt un signe extérieur de réussite et de puissance masculine. Elle élargie la famille et multiplie les bras valides et assoit davantage l’autorité phallocratique. En première région par exemple, la monogamie n’est surtout observée que chez les maures, même si d’autres ethnies la pratiquent dans une moindre mesure. La pratique est surtout défendue par les femmes, car, elle voit en elle une source de tranquillité familiale. Ainsi elles conseillent à leur progéniture depuis la tendre enfance d’opter pour la monogamie pour ne pas à le regretter plus tard dans de disputes matrimoniales interminables », assure Mamadou Kébé. Animateur dans une ONG il voulait se marier sous le régime de la monogamie. Lorsqu’il a émis le souhait de réviser ce statut pour convoler en secondes noces, son épouse s’est farouchement opposée. Elle a menacé de l’enfermer. Comme Kébé beaucoup d’hommes pensent que les femmes s’appuient sur la monogamie pour s’ériger en impératrice du foyer. Elles essaient de régenter la vie de leur époux et n’en font qu’à leur tête dans le foyer explique un homme d’une cinquantaine d’années. Barou SOW, un tâcheron pense lui aussi qu’il faut être naïf, pour accepter de signer la monogamie sous la pression de la femme. Pour lui la monogamie est une pratique de Toubabs. Le Christianisme qui est l’ardent défenseur proscrit d’épouser plus d’une femme. «La monogamie ce n’est pas bon pour l’homme, ça favorise plutôt la femme. Tous ceux que j’ai connus, qui ont adopté le régime monogamique, le regrettent aujourd’hui » affirment plusieurs hommes que nous avons rencontrés ici. Boubou Kanté, marchand ambulant est lui aussi dans le collimateur de sa femme. Dès que cette dernière a appris que son éoux voulait épouser une autre, elle a réclamé 4 millions et une voiture pour lui accorder l’autorisation de convoler en secondes noces. Lorsque le pauvre lui a répondis qu’il était incapable de satisfaire ces exigences elle a menacé de porter l’affaire devant les tribunaux. En désespoir de cause Kanté a renoncé à son projet. Ladji Sylla, enseignant lui aussi est monogame, il y a près de Cinq ans. « Ma femme ne me laisse souffler même pas une minute, elle surveille tous mes faits et gestes, me fait des reproches inutilement. Quand elle me voit avec une femme, elle cherche à connaître où elle loge pour aller provoquer des histoires. Ce sont ces amies qui la guident, elle suit leurs conseils comme un mouton de Panurge » «Moi, je n’encourage jamais quelqu’un à signer la monogamie, c’est se créer des problèmes », déclare Amadou Konaté du GIE Saniya de Diéma. « Un jour, j’effectuai mes visites ordinaires dans les ménages. J’ai dépassé deux femmes entrain de causer. Le sujet portait sur la monogamie. La plus grande disait que sa sœur a signé la monogamie avec son mari à la mairie. Mais lorsque celui-ci voulait prendre une deuxième femme, la première, n’a réclamé qu’une somme dérisoire de 100 000 Francs cfa. Or son mari est trèsriche. C’était une opportunité à ne pas manquer. Nous sommes toutes fâchées contre elle » disait la plus âgées des commères. « Si on aime une femme, on fait tout ce qu’elle veut, même l’ impossible », ajoute une autre femme occupée à piler des condiments dans un petit mortier

O.BA AMAP Diéma

 Commentaires