Politique
Yao Adjoumani, porte-parole de la MISMA : «La MISMA n’est pas mandatée pour aller désarmer le MNLA»
Publié le jeudi 25 avril 2013 | Les Echos
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© aBamako.com par A S
Conférence de presse de la MISMA Bamako, le 06 mars 2013 à l`Ecole de Maintien de la Paix. |
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- 22/4/2013
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Selon le porte-parole du commandant de la Misma, colonel Yao Adjoumani. Les forces de la Misma sont partout, dans toutes les régions et localités qui ont été libérées et aussi dans les localités situées au-dessus et au nord de la boucle du Niger. Ces villes, une vingtaine sont sous le contrôle de la Misma pour sécuriser les populations et empêcher le retour des «terroristes». L’information a été donnée lors du traditionnel point de presse de la Mission le mercredi 24. L’application de la directive conjointe des opérations numéro 2 (DC02) est terminée. La Misma dit-il, est à Ménaka, Douentza, en plus de Gao, Gossi, Léré et à Diabali et partout où les forces se trouvent, ils procéderont à des patrouilles dans ces lieux pour davantage sécuriser les populations.
Au fil des événements militaires de la semaine dernière commente le porte parole, les forces de la Misma sont partout, dans toutes les régions et localités qui ont été libérées et aussi dans les localités situées au-dessus et au nord de la boucle du Niger. Les villes comme Niafounké, Goundam, Gourma Rharous, Bourem.... Sont maintenant sous contrôle de la Misma. Aux dires du colonel Yao Adjoumani, dans ces villes en plus de plusieurs autres de la zone, la Misma est présente.
Au plan des opérations militaires, le colonel a informé la presse que le retrait annoncé par la France est un retrait progressif. « Au fur et à mesure que la France se retire, les forces de la Misma occupent les espaces. C’est dans ce cadre que la France a cédé le pas mardi à la Misma qui occupe désormais la zone de Tombouctou et tous les alentours», a-t-il déclaré. Il a aussi indiqué que le déploiement des éléments de la Misma à Tombouctou est effectif. Les deux compagnies de la force d’intervention rapide ont renforcé Gao, où un poste de commandement avancé de la force est opérationnel.
En ce qui concerne les 1000 hommes de la France qui vont rester sur le sol malien, le porte parole a indiqué que d’ici la fin de l’année, ces hommes resteront en permanence pour soutenir tout ce qui est opération militaire au Mali.
Le MNLA, sujet de polémique
La question et position du MNLA constituent un sujet de polémique de plus en plus lors des points de presse avec les forces armées, qu’elles soient maliennes ou africaines. Le point de presse d’hier de la Misma n’a pas fait exception. Plusieurs questions des journalistes ont tourné autour du MNLA, dont les gens se posent mille et une questions sur leur présence encore à Kidal non loin des forces serval et de la Misma. Le colonel a souligné que le «MNLA jusque-là est considéré comme des Maliens et que la Misma est là pour soutenir les forces maliennes dans leur processus de bouter les terroristes de leur territoire». La décision a-t-il précisé, de faire déguerpir le MNLA de Kidal
dépend en entier du Mali.. «La Misma n’est pas mandatée pour aller désarmer le MNLA. Si les éléments maliens arrivent à Kidal, la Misma est prête à appuyer et non d’être au premier plan», a-t-il ajouté. Le MNLA, a-t-il affirmé, «c’est des Maliens et non des terroristes». Le porte-parole a aussi affirmé que la Mauritanie a annoncé envoyer une force de près de 1000 hommes au Mali une fois que la Misma deviendra la Minusma.
Au plan humanitaire, selon les organisations humanitaires, a informé le colonel, environ 15 000 déplacés internes de Gao et Tombouctou ont regagné d’eux-mêmes leur localité d’origine sans aucune assistance humanitaire malgré l’insécurité alimentaire qui règne dans la plupart des régions du nord. Les humanitaires entendent mieux organiser ces retours en vue d’une assistance plus accrue à ses populations.
Aminata Traoré
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