Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l’histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l’université Johns-Hopkins, aux États-Unis. Troisième volet d’une série sur l’histoire militaire récente du Mali : l’armée nationale était-elle vraiment sous-équipée face aux rebelles touaregs et aux jihadistes, comme l’a affirmé la junte qui a renversé ATT en mars 2012 ? Ou n’était-ce qu’une explication rapide pour masquer le déshonneur de la défaite ?
Tout conflit quel que soit sa nature, engendre ses mythes ; l’affrontement pour le contrôle du nord du Mali n’y fait pas exception. Ainsi, l’affirmation récurrente selon laquelle les forces maliennes ne disposaient (et ne disposent) que d’armes anciennes face à des ennemis possédant un matériel sophistiqué qui aurait, pour l’essentiel, été ramené de Libye, est-elle fausse et mérite que l’on s’y arrête afin de la démonter.
Prolifération avant la chute de Kaddafi