L’ancien Premier ministre a profité de la passation de service avec son successeur pour faire des mises au point notamment concernant les doutes émis sur sa volonté de faire appliquer l’accord de paix. Sans féliciter son successeur Soumeylou Boubèye Maiga, Abdoulaye Idrissa Maiga a rappelé que sa « volonté inébranlable d’aller vers une application complète de l’Accord ne saurait souffrir de la moindre équivoque ».
Pour sa dernière intervention en tant qu’ancien Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga a tenu à faire des mises au point, disons à répondre à ceux qui justifient son éviction par son incapacité de faire avancer l’accord de paix. « Au nombre des priorités, figure le parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger », a rappelé le désormais ex-Premier ministre.
Il a insisté que « la paix, la vie dans une société apaisée, apparaissent comme des conditions indispensables pour l’épanouissement des citoyens. Nous n’avons eu cesse de nous y employer, avec, il est vrai, des raisons qui ne poussent pas forcément toujours à l’optimisme. La nation malienne toute entière et la communauté internationale nous exhortent d’aller vers des progrès de plus en plus tangibles et irréversibles ».
« Pourtant, a-t-il poursuivi, là aussi, notre volonté inébranlable d’aller vers une application complète de l’Accord ne saurait souffrir de la moindre équivoque ». Il citera alors « les importantes initiatives en la matière: la finalisation et la validation de la Stratégie Spécifique de Développement des régions du nord du Mali, le début des opérations de Réforme du Secteur de la Sécurité et Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (RSS-DDR), le programme de renforcement de la paix au centre du pays, la mission de bons offices conduite par l’imam Mahmoud Dicko. Le retour à Kidal, du gouverneur de la région éponyme constitue un pas décisif vers la normalisation tant attendue de cette région ».
Au moment où l’ancien chef du gouvernement « envisage sereinement l’obligation de réserves », il n’a pas daigné de féliciter son successeur dont il n’a jamais mentionné le nom tout au long de son discours de fin de mission.