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Centrale hydroélectrique de Sotuba: la capacité de production doublée
Publié le vendredi 9 fevrier 2018  |  Info Matin
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Dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence sociale d’accès à l’électricité et à l’eau potable, le ministre de l’Energie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI, a procédé, le mercredi dernier, au lancement officiel des travaux de doublement de la capacité de la Centrale hydroélectrique de Sotuba, à Missabougou, en Commune VI de Bamako.

Présidée par le ministre de l’Énergie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI, la cérémonie de lancement s’est déroulée en présence des représentants de l’UEMOA, de la BOAD ; et de plusieurs responsables des services relevant du département.
On y notait aussi la présence de la représentante du maire de la Commune VI, Mme DOUGNON Delphine ; et des autorités coutumières et religieuses de Missabougou.
Pour le ministre de l’Énergie et de l’eau, le lancement des travaux de doublement de la capacité de la centrale hydroélectrique de Sotuba (sotuba II) participe de la volonté des hautes autorités de notre pays de faire de l’accès à l’énergie et à l’eau potable un point cardinal de l’action publique.
Aussi, démontre-t-elle, la vitalité de la coopération sous régionale, dans le cadre de l’UEMOA.
Par ailleurs, a-t-il rappelé, le barrage de Sotuba est un ensemble d’ouvrages, dont la construction a été entreprise pendant la période 1926-1928. Son but principal but était d’alimenter le canal de Baguineda pour l’irrigation de 3000 ha de terres cultivables.
Selon le ministre, le barrage est situé sur les rapides de Sotuba, sur le fleuve Niger, à 5 km de la ville de Bamako, au moment de sa réalisation, mais aujourd’hui au cœur de notre Capitale, dans un contexte particulier marqué par l’accroissement de la population, la modernisation de la vie domestique et l’essor des industries et des affaires.
Et de préciser qu’il est formé de 3 ouvrages : le barrage de Damanda, construit sur le bras gauche du fleuve à 400 m environ en amont de la prise d’eau pour le canal ; le barrage des Aigrettes, construit sur le bras droit du fleuve, à environ 500 m en aval du barrage de Damanda ; et le canal d’amenée qui s’étend sur une longueur de 2 900 m.
Le ministre a fait savoir qu’avec l’accession du Mali à l’Indépendance, des études ont été entreprises pour doter le barrage d’une centrale hydroélectrique. C’est ainsi que les travaux de génie civil ont été lancés le 19 février 1964 ; et 2 groupes d’une capacité de 2 850 KW accouplés à des alternateurs de 3400 kVa ont été installés successivement en mars et en juillet 1966.
De même, a-t-il fait savoir, la nouvelle centrale hydroélectrique (de l’époque), d’une capacité de production moyenne annuelle de 37,7 GWH, a été inaugurée précisément le 16 décembre 1966 par feu Président Modibo KEITA. Elle constituait la deuxième installation du système interconnecté au Mali, après la centrale de Dar-Salam, mise en exploitation en 1953.
Aujourd’hui, a fait savoir le ministre Malick ALHOUSSEINI, il est apparu nécessaire de relever l’accès des populations aux services de l’énergie et de l’eau potable par des actions, notamment le doublement de la capacité de la centrale hydroélectrique de Sotuba.
Ainsi, dira le ministre, la réalisation de cet important projet va permettre d’accroitre la capacité de la centrale, à travers l’installation de deux tribunes de 3 MW chacune, soit une capacité additionnelle de 6 MW.
En termes de productible, il est attendu, une production moyenne annuelle de 82,04 GWH. Ce qui va permettre non seulement d’améliorer la qualité et la continuité du service public de l’électricité, mais aussi d’accroitre la part de l’hydroélectricité dans le mix énergétique national, au détriment de l’énergie thermique.
Le projet Sotuba II est financé moyennant un investissement de 24 309 milliards de FCFA (17 094 milliards FCFA du budget national ; et 6, 815 milliards FCFA de prêt consentit par la BOAD).
Les travaux sont répartis en 3 lots, à savoir : le lot 1, confié à l’entreprise CGGC (China Gezhouba group Company Limited, est relatif aux travaux de génie civil, pour un montant de 13 601 220 052 FCFA pour un délai de 23,5 mois.
Le lot 2 relatif aux travaux d’équipements électromécaniques avec l’entreprise SNOHYDRO Corporation Limited pour un montant de 9 578 347 006 FCFA pour un délai de 24 mois.
Le lot 3 concerne les prestations du Groupement EXP/EXPERCO International pour le suivi et le contrôle des travaux pour un montant de 808 463 564 FCFA et un délai de 33 mois.
« L’inauguration de cette nouvelle installation par le Président de la République, Chef de l’État, Ibrahim Boubacar KEITA, interviendra en février 2020 In shaa Allah (si Dieu le veut), a-t-il déclaré.
Avant de procéder au lancement des travaux, il a félicité les prestataires retenus dans le cadre de l’exécution de ce projet et les a rappelés la nécessité absolue du respect des délais contractuels ainsi que la qualité des travaux.

Par Sékou CAMARA

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