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Discours d’investiture du Président de PANAFRIK
Publié le mercredi 22 mai 2013  |  Le Reporter




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«Dans le Mali de nos rêves, chacun aura sa place et personne ne sera laissé au bord de la route car notre marche vers l’espoir sera une marche collective»
Mesdames, Messieurs, Bonjour et merci d’avoir rejoint la grande marche vers l’espoir
Quand nous étions des écoliers on nous a enseigné la glorieuse histoire du grand Mali.
Le Mali des grands empires qui ont fait la fierté de l’Afrique : l’Empire du Ghana avec Kaya Magan Cissé ; la grande épopée du fils de Djata, roi du Mandé ; l’Empire songhaï avec Sony Ali le Grand.
Le Mali de la résistance coloniale avec les Samory Touré, Elhadj Oumar Tall… c’était l’époque où les Maliens, à l’image de Babemba Traoré, préféraient la mort que la honte.
Le Mali des indépendances qui était à l’avant-garde des mouvements d’émancipation des Peuples africains. La création du RDA, l’initiative de la fédération du Mali, les grandes réformes structurelles dans les domaines de l’Education, les projets d’industrialisation… sont autant de choses dont pouvait se flatter le «petit soudanais». Plus récemment en 1991, nous avons été applaudis par le monde entier pour avoir réussi une belle amorce de notre processus démocratique. On parlait alors de l’exemple du Mali !
Aujourd’hui, que reste-t-il de ce héritage ?
22 Mars 2012
Que s’est-il passer ?
Que nous est-il arrivé ?
Un lieutenant en treillis militaire, casquette sur la tête, à 04heures du matin sur les ondes de la Télévision Nationale, réveille les Maliens : «…Le CNRDRE, se réclamant des Forces Armées et de Défense, dans toutes ses composantes, a décidé de prendre ses responsabilités en mettant fin au régime incompétent et désavoué de Amadou Toumani Touré. La constitution est suspendue jusqu’à nouvel ordre ; les Institutions sont suspendues jusqu’à nouvel ordre…»

Le Mali modèle de Démocratie, n’est plus qu’un souvenir
Le Mali exemple de stabilité, n’est plus une réalité
Le choc est immense, la déception est grande, nous fûmes consternés
Mais où sont-ils passés ?
La cinquantaine de Généraux de notre Armée ;
Mais où sont-ils passés ?
Ceux qui, un jour avant, nous promettaient un Mali meilleur.
Mais où sont-ils passés ?
Tous ces démocrates sincères, jadis défenseurs d’un système qui n’existait que de nom.
Mais où sont-ils passés ?
Les dignes fils du Mali, héritiers d’une grande histoire ;
Certains ont fui, d’autres se sont tus, les autres ont conspiré.
Quel désespoir !!! Quelle désillusion !!!
31 Mars 2012
La première région militaire du Mali tombe ; Gao est occupée.
Un jeune de 28 ans célébrait ses noces lorsque cinq hommes armés firent irruption dans sa chambre nuptiale et violèrent, tour à tour, sa tendre et bien aimée fiancée.
Quelle horreur !!!
11 Janvier 2013
Kona est prise. Le dernier mûr est franchi.
Malgré la puissance de feu de l’ennemi, nos vaillants soldats résistent. Le dernier verrou ne doit pas sauter. Il faut résister jusqu’au bout du sacrifice.
Dépassé par les évènements, le Mali appelle à l’aide. La France intervient et l’espoir renaît.
A présent que faut-il faire ? Qu’avons-nous décidé ?
Rester des spectateurs et laisser les mêmes causes produire les mêmes effets ?
Ou prendre nos responsabilités et changer le cours de l’histoire ?
De toutes les manières, plus rien ne sera comme avant.
Fatigués de s’énerver, fatigués de critiquer, fatigués d’interpeller, nous avons décidé d’agir.
Et notre réponse fut PANAFRIK : Un combat de génération.
Rassembler nos énergies, fédérer nos intelligences et refonder le Mali. Notre ambition, c’est de nourrir l’espoir, c’est de rebâtir le Malien. Notre ambition, c’est de construire une société juste pour une égalité des chances. Notre ambition, c’est de restaurer la dignité nationale.
Bref, c’est de relever le Mali !
Et croyez-moi cela est possible, mais à la condition que nous le fassions ensemble. Ensemble nous pouvons !!! Ensemble nous pouvons !!! Pour ce faire, nous avons construit un projet que nous avons appelé : «LE MALI DE NOS REVES» Ce projet s’articule autour de trois grandes réformes :
La reconstruction de l’homme malien à travers la refondation du système éducatif. Nous avons besoin d’une Ecole nouvelle. Celle qui construira le nouveau citoyen malien, qui connaît son pays pour mieux l’aimer ; qui connaît son histoire pour mieux la défendre ; qui connaît ses valeurs pour mieux les préserver.
Dans le Mali de nos rêves, l’Ecole doit former les compétences de nos besoins. Elle doit accompagner chaque secteur de notre économie en lui offrant précisément et par niveau, les compétences opérationnelles de ses attentes. Nous devons rompre avec cette Ecole qui forme des milliers de diplômés sans aucun débouché professionnel. Ce que nous proposons, ce sont des baccalauréats professionnels, des Ecoles spécialisées pour répondre à la demande des Industries, de l’Agriculture, des Mines, des services de santé, des forces armées, des établissements financiers… Nous devons évaluer et chiffrer les besoins de chaque secteur afin de proposer des offres de formations ciblées. Il nous faut des centres de reconversions professionnelles pour réorienter les milliers de diplômés désœuvrés vers des formations pratiques mieux adaptées.
2. Une réforme du secteur agricole axée sur une plus grande implication de l’Etat aux fins d’une meilleure productivité. Dans le Mali de nos rêves, l’Agriculture se fera avec des machines agricoles ; des terres agricoles seront aménagées ; notre immense potentiel hydraulique sera exploité. Nous ne dépendrons plus de la pluie et des saisons. La production agricole doit s’affranchir des aléas climatiques. Nos produits agricoles seront transformés, conservés et commercialisés à l’échelle nationale et internationale. L’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur rural qui occupe 80% de la population active et représente environ 50% du PIB. C’est pourquoi elle doit être le levier de notre Développement.
3. Une réforme du secteur minier axée sur la diversification des filières d’exploitation et une meilleure utilisation des ressources issues de l’activité minière. Rompre avec la monoculture de l’or en orientant l’activité minière vers les autres ressources de notre sous-sol. Ceci permettra de disposer de capitaux supplémentaires pour mieux soutenir les efforts de développement et financer les grands projets du Mali de nos rêves. Une partie des capitaux générés sera investie pour soutenir les efforts de mécanisation du secteur agricole et du développement des industries de transformation de ces matières premières. Mettre en place une fiscalité adaptée pour encourager les investisseurs et générer le maximum de ressources pour l’Etat. Pour ce faire, il est important d’entreprendre des réformes dans l’administration minière en créant des départements spécialisés par filière. Mais au préalable, il faut déjà commencer le sentier d’un retour à la stabilité, de la construction d’une paix sociale durable, de la refondation de l’Etat-Nation. Ceci passera forcément par l’organisation d’élections transparentes et crédibles, afin de doter notre Pays d’autorités légitimes et de créer les conditions d’une stabilité sociale par la reconstruction d’un cadre propice au «vivre ensemble»
C’est pourquoi, dans le Mali de nos rêves, quand un DIARRA, un Tounkara, un TRAORE se présentent, on ne voit pas le Bambara ou le sudiste mais plutôt le frère malien, le compatriote, le citoyen. Quand un TOURE, un MAIGA, un HAIDARA se présentent, on ne voit pas le sonrhaï ou le nordiste mais plutôt le frère malien, le compatriote, le citoyen.
Dans le Mali de nos rêves, Tamashek ou Arabe n’est pas forcément synonyme de rebelle ou terroriste. Dans le Mali de nos rêves, chacun aura sa place et personne ne sera laissé au bord de la route car notre marche vers l’espoir sera une marche collective.
BREF ! NOUS SOMMES UN SEUL PEUPLE, NOUS AVONS UN SEUL BUT, ET NOUS N’AVONS QU’UNE FOI.
Alors des Jeunes Diarra, des Maïga, des Koné, des Dakouo, des Baby, des Diallo, des Niaré, des Guindo… ont décidé de répondre ensemble à l’appel de l’histoire afin de donner à notre peuple un souffle nouveau. Ce fut alors le début un grand combat de génération. Mais quand nous avons commencé, ils ont dit que nous sommes trop jeunes. Oui, nous sommes jeunes et c’est justement pour cette raison que nous nous engageons. Car jeunesse rime avec énergie, avec fertilité d’esprit, avec audace. Et c’est exactement les choses dont notre Pays a besoin aujourd’hui. Quand nous avons commencé, ils ont dit que nous n’avons pas d’expérience. Nous avons répondu de quelles expériences parle-t-on ?
Celles qu’on acquiert par la pratique, par la gestion de la chose publique? Nous répondons, avec humilité, que nous avons dirigé des organisations, nous avons managé des entreprises et nous avons voyagé à travers le monde. Mais si on fait allusion à l’expérience de la corruption, du détournement des biens publics, du népotisme, du clientélisme… nous répondons non !!! Nous n’avons pas eu cette malchance !!! Ce genre d’expérience, ce sont les autres, ceux-là même qui ont conduit notre pays dans le chaos, qui la possèdent. Quand nous avons commencé, ils ont dit que nous n’avons pas les moyens. Nous avons répondu que si.
Notre engagement inébranlable, notre détermination sans faille, notre énergie débordante et notre amour intarissable pour le «Maliba» sont les moyens illimités dont nous disposons et nous sommes impatients de les mettre au service de notre Pays. Quand nous avons commencé ; certains nous ont demandé pourquoi ils nous voyaient pas souvent à la télévision. Nous avons répondu que nous avons opté pour une approche plus chaleureuse. Nous préférons discuter avec nos compatriotes chez eux, dans leur maison, dans leur Grin, dans leurs villages, dans leurs quartiers…. Chers compatriotes, chers camarades jeunes, le réveil a sonné, l’heure est arrivée ; les portes de l’histoire se sont ouvertes.
Laissez-moi donc vous poser une question.
SERONS-NOUS AU RENDEZ VOUS ?
ALLONS-NOUS RELEVER LE MALI ?
ALLONS-NOUS FAIRE L’AFRIQUE ?

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