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Présidentielle au Mali : la seconde chance d’« IBK »
Publié le dimanche 12 aout 2018  |  leparisien.fr
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© aBamako.com par A S
Le deuxième tour de l`élection présidentielle de 2018
Le deuxième tour de l`élection présidentielle de 2018 s`est déroulé le 12 Août 2018 sur toute l`étendue du territoire malien.
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Le président malien sortant, 73 ans, est le grand favori du round final de la présidentielle ce dimanche. Mais après un premier mandat très décevant sur le plan économique et sécuritaire, il n’a plus le droit à l’erreur.

On prend les mêmes et on recommence. Comme en 2013, le second tour de l’élection présidentielle au Mali opposera dimanche Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, chef de l’Etat sortant surnommé «IBK», à Soumaïla Cissé, 68 ans, l’éternel leader de l’opposition. Les deux hommes se connaissent parfaitement, ayant notamment été ministres dans le même gouvernement sous la présidence Konaré (1992-2002).

Crédité d’une confortable avance à l’issue du premier tour avec 41,70 % des suffrages exprimés contre 17,78 % à Cissé, IBK est quasi certain de l’emporter. D’autant que la plupart des vingt-deux autres candidats éliminés à l’issue du premier tour n’ont pas donné de consigne de report.



« Il ne faut jamais préempter une élection, mais nous pouvons y aller avec confiance et sérénité », a confié le chef de file du RPM (Rassemblement pour la République) à la veille du second tour. A la tête de l’URD (Union pour la République et la Démocratie) Soumaïla Cissé, finaliste de la présidentielle pour la troisième fois (en 2002 il avait été battu par Amadou Toumani Touré), fait mine de pouvoir encore « renverser la tendance ». Mais la seule véritable incertitude sera le score qu’atteindra IBK pour se succéder à lui-même. En 2013, alors au faîte de sa popularité, il avait rassemblé 77 % des suffrages sur son nom au second tour.

Irrégularités
La mission d’observation de l’Union européenne a réclamé davantage de « transparence » et sa demande de publication des résultats par bureaux de vote s’est heurtée à une sèche fin de non-recevoir des autorités. L’opposition a quant à elle tenté, en vain, de récuser plusieurs membres de la Cour constitutionnelle (juge de l’élection), suspectés de partialité.

Fortement critiqué en coulisse par ses alliés occidentaux qui lui reprochent sa mauvaise gouvernance – en cinq ans il a usé cinq premiers ministres sans faire reculer la corruption – et son incapacité à maîtriser la situation sécuritaire dans son pays, IBK aura une lourde tâche.

Il doit relancer l’accord de paix conclu en 2015 par le gouvernement et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards. « Cette situation arrange beaucoup de monde, dénonce une opposante amère. Le gouvernement autant que les ex-combattants hébergés à longueur d’années dans les confortables hôtels de Bamako. Pendant ce temps, le peuple malien continue de s’appauvrir. »

Mal encadrée, l’armée malienne a commis des exactions, notamment contre les Peuls, attisant les rivalités ethniques dans un pays où 47 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Impavide, le chef de l’Etat a promis de « consolider les acquis, amplifier les réussites et corriger les manques » de son premier mandat.

36 000 MILITAIRES
Environ 20 % de militaires maliens en plus seront disposés en sur le terrain pour sécuriser le scrutin dimanche. Objectif des 36 000 soldats déployés : remédier aux « faiblesses » relevées lors du premier tour le 29 juillet. Les forces maliennes seront appuyées par les casques bleus de l’ONU (la MINUSMA, mission de l’ONU au Mali, compte 15 000 personnes, la plupart militaires) et les forces françaises de l’opération Barkhane.

Depuis le 11 janvier 2013, date de son intervention pour stopper une offensive djihadiste d’ampleur contre la capitale Bamako, la France a perdu 22 soldats.

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