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Dr Aboubacar Sidick Fomba, président de l’Adepm : « Le président de la République est, lui-même, un obstacle à la réussite du Dialogue national inclusif »
Publié le dimanche 13 octobre 2019  |  Le Triomphe
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© aBamako.com par A.S
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Le président de l’Alliance démocratique du peuple malien (Adepm) s’est prononcé, dans un message audio d’une vingtaine de minutes, sur le Dialogue national inclusif. Après avoir expliqué les raisons pour lesquelles son parti n’y prend pas part, il a déclaré que le président de la République est  un « obstacle » à la réussite du dialogue.

Accord politique de gouvernance, Dialogue national inclusif « qui aboutira à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger et à la révision constitutionnelle »,  Aboubacar SidickFomba et son parti, l’ADEPM, s’y opposent. Dans son message vocal,  l’opposant a dénoncé l’incohérence de l’Accord politique de gouvernance qui, pour lui, est une escroquerie. Derrière cet accord, selon lui, se  cache la volonté des gouvernants de réviser la constitution malienne pour l’adapter à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

Se prononçant sur le Dialogue national inclusif, le président de l’Alliance démocratique du peuple malien (Adepm) a affirmé, sans ambages, qu’au lieu de réclamer  la restauration de l’autorité de l’État, la révision de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger, le jugement de la démocratie malienne , l’annulation de l’Assemblée nationale actuelle  et même de la haute cour de justice, c’est la révision constitutionnelle, la mise en œuvre de l’Accord d’Alger et le soutien aux forces étrangères que visent les autorités. 

Selon Dr Fomba, le Mali a, certes, besoin d’un dialogue, mais celui dont les résolutions doivent être obligatoirement exécutées par les gouvernants. « Nous avons dit que si c’est pour l’intérêt de ce pays que le dialogue est organisé, il faut que les résolutions des participants soient exécutoires », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter : « mais quoi que nous fassions, ce dialogue n’aboutira qu’à la révision constitutionnelle et à la mise en œuvre de l’Accord, car le gouvernement actuel est mis en place pour cela ».  Pour Dr Aboubacar SidickFomba, aller au Dialogue national inclusif, c’est cautionner la révision de la constitution malienne de 1992. « Si nous partons  à ce dialogue, ils vont mentir pour dire, entre autres, que ce sont les participants qui ont demandé la révision constitutionnelle ; qui ont demandé la mise en œuvre rapide l’Accord ; et qui ont déclaré leur soutien aux forces étrangères », explique-t-il avant d’ajouter : « nous refusons de tomber dans ce piège ».

Par ailleurs,  le président de l’Adepm a déploré la mauvaise foi du président de la République pour la réussite de ce dialogue.  « Le président même est un obstacle à la réussite du Dialogue national inclusif. La raison : pendant que les démarches du dialogue  étaient en cours, après avoir rencontré SoumailaCissé pour qu’ils se donnent la main  afin de faire sortir le pays du gouffre, il est allé insulter ce dernier dans Jeune Afrique », a déclaré Dr Fomba.

Le Dialogue national inclusif est, selon le président de l’Adepm, une trahison contre le Mali. Il a ainsi invité tous les partis qui boycottent ce dialogue à se retrouver pour sauver le Mali contre ce qu’il qualifie de « complot ».

Mariam Samake

Source le triomphe
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