L’Office national des produits pétroliers (Onap) a tenu jeudi 18 juillet à son siège sis au quartier du fleuve la 26ème session de son Conseil d’administration. Elle était placée sous la présidence du ministre de l’Economie et de l’Action humanitaire, Mamadou Namory Traoré, en présence de Mme Tapo Touga Nadio, Directrice générale de l’Onap.
Dans son intervention, Mamadou Namory Traoré fera savoir que si les cours mondiaux de pétrole ont connu un fléchissement à partir du deuxième trimestre, les prix fournisseurs se sont caractérisés par des niveaux élevés durant l’année 2012. Ce qui explique la poursuite des actions du gouvernement malien en faveur de la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs et l’atténuation des effets des cours mondiaux sur le prix à la pompe. «Il devient nécessaire de mettre en place des mécanismes pour sécuriser davantage l’approvisionnement du pays, tout en préservant les intérêts du consommateur. Cela se traduit par la mise en place d’un stock de sécurité et la diversification des ressources d’approvisionnement», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, en raison de la crise socio-économique que traverse le pays, l’Onap n’a pu pas mener des activités essentielles comme les négociations des prix fournisseurs et la protection d’autres sources d’approvisionnement ; la collecte et le traitement des données statistiques de vente et de consommation des produits pétroliers ; le contrôle de la qualité des produits pétroliers. Mais aussi la vérification du respect des mesures de sécurité au niveau des installations pétrolières et la formation et le recyclage des agents dans un domaine très évolutif.
À l’en croire, en 2012, le sous-secteur de l’hydrocarbure au Mali a été marqué par l’augmentation de 1,23% des chargements des produits pétroliers ; l’augmentation des prix fournisseurs moyens des produits pétroliers sur tous les axes de l’approvisionnement, avec des taux allant de 4% à 17%. La hausse des prix moyens à la pompe des produits pétroliers liquides, avec des taux qui vont de 3% à 5% ; la hausse de la facture pétrolière du Mali (hors gaz butane) de 7,45%. La même année, le gouvernement a payé une subvention de 5,7 milliards de Fcfa pour soutenir la consommation du gaz butane. Il faut également noter la baisse des recettes pétrolières réalisées par la Direction générale des Douanes de 7,53%. Aussi, le sous-secteur hydrocarbure a connu une baisse des remboursements d’exonérations pétrolières de 72,57%, et la hausse des exonérations directes de 3,35%.