Le président de la République française, Emmanuel Macron, au cours de son entretien à L’Élysée, avec les présidents de la République du Mali, du Tchad et du Niger, s’est prononcé sur le statut de Kidal. Le compte rendu de cette rencontre a été fait par la Radio France internationale (RFI) dans son journal de 22H 30 le mardi dernier.
La lutte anti-terroriste au sahel, comment reconcentrer la force conjointe du G5 sahel sur le fuseau central, le statut de Kidal, étaient entre autres les sujets évoqués par le président français lors de son entretien avec les présidents du Mali, Ibrahim Boubacar Keita ; du Tchad, Idriss Deby Itno ; du Niger, Mahamadou Issoufou.
Le président français a déclaré que plusieurs décisions, « dans les semaines prochaines », seront prises pour améliorer la lutte contre le terrorisme dans le sahel. Comme l’a dit son ministre des armées, Emmanuel Macron affirme que les lignes bougent quant à la lutte contre l’insécurité. « Nous avons avancé sur la situation sécuritaire », a-t-il déclaré. Aussi, a-t-il précisé que plusieurs décisions seront annoncées « dans les prochaines semaines » pour reconcentrer la force conjointe du G5-Sahel sur le fuseau central désignant la zone aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Le président de la République française a aussi rassuré ses hôtes que le rôle de la force Barkhane serait, dans les jours à venir, reprécisé sa volonté à « confirmer et conforter l’engagement » de cette force française dans la région.
Emmanuel Macron a profité de cette rencontre pour préciser sa volonté de « rappeler à l’ordre » des pays partenaires « qui s’étaient engagés dans l’Alliance pour le Sahel et qui tardent parfois à livrer leur aide ». Aussi, a-t-il précisé que des livraisons militaires sont attendues en fin de cette année et au début de l’année prochaine, 2020.
Se prononçant sur la question de Kidal, le président français Emmanuel Macron a été on ne peut plus clair : « Je souhaite redire très clairement que Kidal, c’est le Mali et l’État malien. À Kidal, c’est le drapeau malien, l’administration malienne et j’ai parfois entendu des messages contraires ». Il a d’ailleurs salué la décision du président malien, Ibrahim Boubacar Keita, « d’envoyer le Premier ministre » prochainement à Kidal.
Il faut préciser que la majorité des Maliens tient la France pour responsable du statut ambigu de Kidal. Ces Maliens estiment que la France est un soutien de taille aux séparatistes.
En tout cas, Emmanuel Macron met la balle dans le camp des autorités maliennes à travers cette déclaration. C’est à l’État malien de prendre toute sa responsabilité pour que Kidal fasse réellement partie du Mali.